Le Cinéma indépendant américain
Depuis ses débuts, le cinéma américain oscille entre gigantisme industriel et liberté créative. Tandis qu’Hollywood, surnommé « l’usine à rêves », est dominé par les « majors » qui monopolisent production et distribution, le cinéma indépendant a toujours tracé son chemin en marge, loin des paillettes.
Inspiré par la Nouvelle Vague française, il s’affirme dès les années 60 avec des œuvres marquantes comme Shadows (1959) ou Le Petit fugitif (1953). Ce cinéma, souvent à petit budget, échappe aux diktats du marché pour offrir une liberté totale de création. Il explore une diversité de genres — fictions, documentaires, romances, westerns ou films sociétaux — tout en posant un regard critique sur l’Amérique des marginaux.
Provocant, engagé et parfois clivant, il reflète une réalité complexe tout en divertissant. À travers notre sélection, découvrez la vitalité d’un cinéma libre et audacieux, entre road-movie et récits sensibles.
À BOUT DE COURSE – Running on empty
En 1971, Arthur et Annie Pope, des activistes, ont fait exploser une usine de napalm pour protester contre la guerre du Vietnam et, sans le vouloir, ont handicapé à vie un gardien. Depuis, ils sont en cavale avec leurs deux fils, déménageant sans cesse et changeant d’identité pour échapper aux agents fédéraux, toujours à leurs trousses.
« À bout de course, un film qui ne cesse de monter et descendre la gamme de nos affects, raconte en vérité le choix déchirant pour tout un chacun entre la chaleur des sensations venues de l’enfance et l’accès nécessaire, solitaire aussi, à une expression consciente d’elle-même. » La Cinémathèque française
« Doit-on payer le prix de ses engagements passés ? Que sont devenus, 20 ans plus tard, les activistes du « flower power » ? Le film de Lumet a l’audace, dans un cinéma américain frileux, de traiter un sujet politique. Le scénario est d’une intelligence et d’une délicatesse rares, confrontant
l’obstination idéologique du père au désir de norme de son fils. » Télérama


BLOOD SIMPLE
Visser, un détective privé que les scrupules n’étouffent pas, est chargé de surveiller la jeune et jolie Abby pour le compte de son mari, Julian Marty, un patron de bar malchanceux. Très rapidement, Visser lui apporte des preuves qu’Abby a depuis quelque temps une liaison avec Ray, un employé de Julian.
« Outre le fait de donner le ton de la filmographie déjantée des deux frangins les plus célèbres du cinéma américain contemporain, Blood Simple incarne un tournant dans le cinéma noir américain postmoderne, mixant burlesque et violence, hommage au patrimoine noir. » La Cinémathèque française
DE L’INFLUENCE DES RAYONS GAMMA SUR LE COMPORTEMENT DES MARGUERITES – The Effect of gamma rays on Man-in-the-Moon Marigolds
Béatrice Hunsdorfer est une veuve d’une quarantaine d’années qui élève seule ses deux filles : Ruth, adolescente rebelle et Matilda, jeune fille timide et idéaliste qui trouve le réconfort dans le soin qu’elle prodigue à son lapin et dans les projets scientifiques qu’elle réalise avec l’école.
« Par bien des aspects, ce film rappelle Wanda, l’unique film réalisé en 1970 par l’actrice Barbara Loden. Même regard impitoyable et infiniment généreux, même type de personnage féminin détruit, aimant et destructeur, même splendeur des cadrages… Cassavetes n’est pas loin, De Palma non plus : la nature des relations mère-fille qui se nouent ici, la performance de la petite Matilda, la collégienne de la séquence d’ouverture et le soir de la finale du concours de sciences de son lycée, annoncent l’arrivée de Carrie (1976), de Brian De Palma. » Le Monde


DÉMINEURS – The Hurt Locker
Bagdad. Le lieutenant James est à la tête de la meilleure unité de déminage de l’US Army. Leur mission : désamorcer des bombes dans des quartiers civils ou des théâtres de guerre, au péril de leur vie, alors que la situation locale est encore… explosive.
« Chaque nouvelle séquence fait un peu plus grimper le mercure. Un thriller qui vous coupe les jambes, le souffle et vous relâche en nage avec un goût de poudre au fond de la gorge. » Première
« En imposant son style et sa personnalité au film de guerre, la réalisatrice en fait exploser les codes. Car, comme dans Point Break, elle filme avec éclat(s) des hommes qui s’adonnent à des activités extrêmes, se vouent tout entier à une passion qui les fait se sentir en vie. » Brazil
DOWN BY LAW
Tous deux arrêtés après avoir été piégés, Zack et Jack, qui n’ont rien en commun, doivent partager la même cellule de la prison de la Nouvelle-Orléans. Un touriste italien, Roberto (dit Bob), vient ensuite les rejoindre dans la même cellule. Plein d’humour et d’entrain, il apporte une nouvelle atmosphère à la cellule. Des liens se tissent progressivement entre les trois hommes.
« Down by Law est magique. On se balade entre humour absurde, comédie musicale, hommage à la série B policière. Noir et blanc de rigueur. Pour la cinéphilie, mais aussi pour la beauté mélancolique, presque sévère, des paysages de Louisiane. » Télérama


GERRY
Deux hommes nommés Gerry traversent en voiture puis à pied le désert californien vers une destination qui n’est connue que d’eux seuls. Au fur et à mesure que se poursuit leur errance, leur amitié subit les premières difficultés.
« Le film de Van Sant montre avant tout deux personnages prisonniers de la limpidité de la lumière (limpidité qui est aussi pianistique, si l’on songe à la fluidité des musiques de Pärt et de Beethoven). » Positif
« (…) un film généreusement hybride, d’abord drôle et absurde, puis tout à la fois abstrait, sensoriel et épique… » Télérama
GOOD TIME
Un braquage qui tourne mal… Connie réussit à s’enfuir mais son frère Nick est arrêté. Alors que Connie tente de réunir la caution pour libérer son frère,
une autre option s’offre à lui : le faire évader. Commence alors, dans les bas-fonds de New York, une longue nuit sous adrénaline.
« Tout ceci paraît arbitraire, improvisé, mais procède en réalité d’une grande précision d’écriture et de mise en scène, permettant l’éclosion d’un drôle d’actionner, bizarre, indécidable, mi-haletant mi-burlesque. » Les Inrockuptibles


HOSTILES
À l’aube de la retraite, un capitaine de cavalerie se retrouve contraint d’escorter un ancien chef de guerre Cheyenne, mourant, sur ses anciennes terres tribales. Peu après avoir pris la route, ils rencontrent une jeune femme traumatisée, seule rescapée du massacre de sa famille par les Comanches, qui se joint à eux dans leur périple. L’action se situe à l’aube de la révolution industrielle, après les guerres qui ont opposé colons et Indiens, tout comme la guerre fratricide entre Cheyennes et Comanches, et s’attarde sur les conséquences d’un conflit dont les morts se sont comptés par dizaines de milliers Scott Cooper signe un western moderne brutal, sous haute tension et mélancolique, nourri d’une indiscutable puissance cinématographique. Il renoue avec les codes du genre, tout en proposant un hommage vibrant au sort des Amérindiens.
« Le périple, lent, à travers d’amples paysages sauvages. Le souci de réalisme quant au dialecte et aux coutumes des Cheyennes, la violence qui peut surgir à tout moment, à l’extérieur ou à l’intérieur du groupe, voilà ce qui fait l’attrait de ce western grave, majestueux, avec quelques touches d’emphase. » Télérama
JOAN BAEZ : I AM A NOISE
Légende de la musique folk et célèbre militante pour ses combats pour la paix et pour les droits civiques, Joan Baez a décidé de mettre un terme à sa carrière longue de 60 ans. Ce documentaire en couleur et en noir et blanc, la suit dans les coulisses de sa tournée d’adieu, de New York à Paris, mais utilise aussi des archives personnelles inédites pour composer le portrait mosaïque et intime d’une artiste à la vie parfois douloureuse.
« À l’heure où les biopics hagiographiques à la psychologie sommaire font florès, voici une tout autre proposition […] En marge du parcours triomphal de la chanteuse, le film déroule, avec la participation active de l’intéressée, le difficile cheminement psychique d’une star. » Télérama
Ce film sera suivi d’une rencontre littéraire et d’une dédicace par Stan Cuesta.


KEANE
New York. Une fillette de 6 ans disparaît. Six mois plus tard, l’enfant n’a toujours pas été retrouvée. Son père, William Keane, tente d’accepter sa disparition. Il se lie d’amitié avec une mère célibataire et sa petite fille. Leur cachant sa propre histoire, il tente de prendre un nouveau départ auprès d’elles.
« Le film est d’une intensité rare. La mise en scène colle au personnage, le suit, le guette dans la moindre de ses faiblesses, le laisse vivre dans ce chaos. Ici, pas de mièvrerie, pas d’explications foireuses ni de psychologie balourde, juste un condensé d’émotions pures qui prend aux tripes.» Sens Critique
« La caméra capte et ne démontre jamais, rendant compte authentiquement de la vie qui n’est pas aussi simple et lisible qu’on le voudrait. La mise en scène allie des prises de vue dans des lieux publics et un jeu d’acteur extrêmement maîtrisé. Ce paradoxe crée le mélange de force et de pudeur qui se dégage de ce film poignant. » Études
LA DERNIÈRE PISTE – Meek’s cutoff
En 1845, trois familles chrétiennes se laissent guider à travers les plaines de l’Oregon vers un Ouest idyllique par Stephen Meek, un trappeur terriblement vantard et agressif. Il prétend les y conduire en empruntant le raccourci idéal, mais en réalité le convoi tourne en rond dans une zone désertique. Dès lors, leur instinct de survie va forcément les confronter à des questions morales… La réalisatrice renouvelle ici le western tout en le démythifiant.
« D’une intelligence rare, le film saisit par sa pureté esthétique (les modèles hollywoodiens semblent revenir d’entre les morts) et son acuité – parfois déstabilisante – à poser de véritables questions morales. » Critikat.com


LAROY – LaRoy, Texas
Le réalisateur puise son inspiration dans le cinéma américain des années 1980-1990 en dressant un portrait ironique des revendications de la middle class américaine.
★ Les musiques du film sont composées par Rim Laurens, Clément Peiffer (qui vivent et travaillent à Narbonne) et Delphine Malausséna. Clément Peiffer sera présent en début de séance pour évoquer la rencontre avec le réalisateur Shane Atkinson.
« Je décrirai LaRoy comme une comédie qui s’ignore. C’est une histoire de chantage, de meurtre et de tromperie. » Shane Atkinson
« Il réussit surtout le pari de nous faire rire de la tragédie des mœurs américaines, tout en distillant une leçon de vie sur la façon dont ce risible individualisme efface dangereusement les frontières entre le bien et le mal. » Culturopoing.com
« Un thriller truffé d’humour noir totalement réussi et réjouissant. » AVoir-ALire
LES BOXTROLLS
À Cheesebridge, bourgade victorienne, il y a la confrérie huppée des dégustateurs de fromages (puants et dégoulinants). Y vivent aussi les Boxtrolls, petite population souterraine, ingénieuse et bienveillante et Œuf, leur enfant humain adopté. Il y a Archibald, méchant dératiseur, qui entretient la légende selon laquelle les Boxtrolls seraient des monstres. Il rêve d’intégrer la Confrérie. N’oublions pas Winnie, fillette délurée du Gouverneur de la Confrérie, amie d’Oeuf. Voilà les ingrédients pour un film fantasque, plein d’aventures et d’humanité.
« Une ambiance échevelée, fille de Jules Verne et de Buster Keaton… L’œuvre d’amoureux du cinéma qui savent porter un regard d’enfant et l’exprimer avec des mots d’adultes. » Critikat


LES CHANSONS QUE MES FRÈRES M’ONT APPRISES – Songs my brothers taught me
Johnny termine l’école secondaire. Lui et sa petite amie Aurelia s’apprêtent à quitter la réserve indienne de Pine Ridge pour chercher du travail à Los Angeles. La disparition soudaine du père de Johnny vient bousculer ses projets. Il hésite également à laisser derrière lui Jashaun, sa petite sœur de onze ans dont il est particulièrement proche. C’est tout simplement son avenir que Johnny doit maintenant reconsidérer.
« Un héritage que dépasse la réalisatrice en s’attelant à la description de la réserve indienne dans laquelle vivent ses personnages (Pine Ridge, dans le Dakota), où la prohibition de l’alcool et son contournement ont des effets dévastateurs sur la communauté. Cette part du récit lui confère une estimable valeur documentaire. » Première
MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE – The Texas chainsaw massacre
Cinq amis roulent à bord d’un van dans la campagne du Texas vers une ancienne propriété familiale. Écrasée par la chaleur, la route devient vite désagréable, voire malsaine et hostile, lorsqu’ils prennent un vilain vagabond en stop. L’ambiance est d’autant plus pesante que d’inquiétants profanateurs de sépultures sévissent dans la région…
Rares sont les films qui, sans avoir été vus, sont précédés par une réputation aussi monstrueuse et… la conservent 50 ans plus tard ! La mauvaise réputation de Massacre à la tronçonneuse est avant tout due à son titre laissant craindre le pire. Et pourtant : rien de gore dans ce film, presque pas de sang, à peine une entaille. Seulement : du bruit et des cris ! Résultat : un chef d’œuvre maintes fois imité mais jamais égalé.
« C’est sans doute le plus grand film d’horreur de l’histoire du cinéma. Et le plus controversé. » Télérama


OUT OF THE BLUE
Garçon manqué, passionnée par les camions, Elvis Presley et les Sex Pistol, Cindy vit seule avec sa mère toxicomane, alors que son père alcoolique est emprisonné après une collision avec un bus de ramassage scolaire. Quand son père est libéré, la famille tente de reprendre une vie normale… Dix ans après le triomphe d’Easy Rider, Dennis Hopper, avec Out of the blue, rend visite à ses héros rebelles pour voir ce qu’ils ont fait de leurs rêves. La virée est amère car les personnages sont devenus des écorchés vifs aussi dépressifs qu’explosifs. La musique de Neil Young qui les accompagne est envoûtante.
« Hopper explore en quelques flashs déments les fièvres et les angoisses qui rongent le corpsd’une petite ville américaine figée dans l’attente de jours meilleurs. » Télérama
PAHOKEE, UNE JEUNESSE AMÉRICAINE – Pahokee
À Pahokee, petite ville rurale du sud de la Floride, le lycée, qui ne ressemble à aucun autre, est au centre de toutes les attentions.
Avec son équipe de football américain invincible, ses concours et son extravagant bal de fin d’année, il rallie toute la communauté constituée à 98% de familles afro-américaines ou hispaniques à faibles revenus. À l’approche de l’entrée à l’université, 4 adolescents vivent une année pleine d’espoirs et de grandes célébrations. Un film touchant sur la vitalité d’une jeunesse qui refuse de cesser de croire.
« Dans nos films nous tenons à chroniquer les traditions culturelles, les rituels qui échappent généralement aux grands médias et à leurs idées biaisées sur ce que doivent être l’Amérique et son peuple. » Les auteurs
« Doté d’une formidable dimension imaginaire liée aux tracas des représentations collectives, Pahokee constitue le portrait le plus délicat et méticuleux qu’on ait vu depuis longtemps d’une communauté fraternelle, prise entre rites de fin d’études et réminiscences d’un sud agricole hanté
par la ségrégation. » Festival de Sundance


REEFER MADNESS : THE MOVIE MUSICAL
Comédie musicale délirante : 1936. Une petite ville des États-Unis. Des parents d’élèves sont réunis dans une école pour une projection destinée à les alerter sur un nouveau fléau qui menace leurs chères têtes blondes. Un fléau présenté comme bien plus dangereux et pervers que toute autre drogue et qui a pour nom : la marijuana. Jimmy et Mary, deux élèves bien élevés, bien proprets et bien naïfs vont sombrer en devenant totalement obsédés par cette drogue.
« Ultra fun, complètement à contre-courant de tout ce qui se fait aujourd’hui, aussi brillamment interprété que réalisé avec une maîtrise et une sincérité étonnante » Mad Movies
SLACKER
Quelques heures à Austin, Texas, un jour d’été en 1989. La caméra suit un passant puis l’autre, voyageant à travers les rues de la ville et multipliant de curieuses rencontres : jeunes excentriques, velléitaires et complotistes, personnages originaux et anticonformistes.
« On pourra évoquer la pratique du zapping. Linklater a déclaré : "Slacker était un des films de la première génération à avoir à disposition la télécommande du téléviseur. Nous pouvionscommencer à créer nos propres récits en regardant cinq minutes de ceci, puis une minute de cela. C’était dans ma tête comme une possibilité narrative. J’ai imaginé que vous regardiez Slacker comme si vous surfiez sur des chaînes ou que vous alliez voir différents films. Et c’était une version vraiment primitive de ce qui est maintenant exponentiellement plus complexe." Slacker est resté comme le film d’une époque et d’une génération parce qu’il fait coïncider sa forme de film à la forme de vie de ses personnages. » Culturopoing


SORRY TO BOTHER YOU
Après avoir décroché un boulot de vendeur en télémarketing, Cassius Green bascule dans un univers macabre en découvrant une méthode magique pour gagner beaucoup d’argent. Tandis que sa carrière décolle, ses amis et collègues se mobilisent contre l’exploitation dont ils s’estiment victimes au sein de l’entreprise. Et Cassius doit choisir entre ces deux options : suivre ses nouveaux camarades en grève, ouaccepter sa promotion et devenir un traître envers eux.
« À partir de ce postulat réjouissant, fustigeant au passage la banalisation du racisme aux États-Unis, le réalisateur signe une satire socio-politique trempée dans un vitriol inventif et déjanté. » Positif
« Oscillant sans cesse entre comédie, satire et anticipation, ce nouvel uppercut d’un cinéma indépendant afro-américain à la face d’une société trop blanche et méprisante réjouit en même temps qu’elle inquiète, comme seuls les grands films peuvent le faire. » AVoir-ALire
Ce film sera présenté par notre invitée Diane Baratier
THE FLORIDA PROJECT
Moonee, 6 ans, a un sacré caractère. Livrée à elle-même dans un motel de la banlieue de Disney World, en Floride, elle y fait les quatre cents coups avec une bande de gamins turbulents. Ses bêtises n’inquiètent guère sa très jeune mère, d’autant que Bobby, le gardien du motel, veille sur elles.
« Portrait incisif d’une Amérique des laissés-pour-compte, le film séduit par son absence de concession et confirme l’originalité d’un des meilleurs représentants du cinéma indépendant. »
AVoir-ALire.com
« Certains qualifieront sans doute de « misérabiliste » le regard porté sur les familles croisées de ce triste décor, mais c’est ailleurs que dans la description naturaliste que se situe l’enjeu du film. Dans l’atmosphère de danger diffus qui semble planer autour de Moonee et des autres enfants. »Transfuge


THE SWEET EAST
Lillian, jeune lycéenne de Caroline du Sud, se sépare de ses camarades de classe lors d’une sortie scolaire à Washington. Elle s’embarque alors dans un voyage rocambolesque et découvre au cours de ses rencontres un monde insoupçonné.
« En creux, le voyage de Lillian dessine le portrait d’un pays complètement paumé, traversé de mouvements aberrants et de communautés auxquelles il ne reste qu’une toute dernière expérience à vivre : celle de la radicalité politique qui tourne à vide et n’a plus prise sur le monde. » Le Monde
« Aussi irrésistible que son actrice Talia Ryder, The Sweet East fascine à chacun des virages narratifs
de son escapade américaine. Une comédie rafraîchissante au cœur d’un conte désenchanté. » Écran Large
THE WALL
Jessica Comley fait partie de la police des frontières américaines entre l’Arizona et le Mexique. Dans ce désert cruel, elle est fière et déterminée à défendre par tous les moyens l’Amérique contre les trafiquants de drogue et l’immigration clandestine. Mais à force de repousser sans cesse les limites, une de ses interventions tourne mal…
« Avec The Wall, Philippe Van Leeuw nous amène au cœur de la banalité du mal. Sa caméra ne lâche pas son héroïne, incarnée avec force par Vicky Krieps, formidablement anesthésiée de tout sentiment ou émotion dès qu’il s’agit de défendre « sa » frontière. Son film, à travers ce portrait de femme blanche américaine – un choix qui renforce de façon implacable son propos – exprime beaucoup de l’Amérique d’aujourd’hui, celle de Trump qui a peur de l’autre, qui se replie sur elle-même et qui assume. Et c’est terrifiant. » Le Soir


WINTER’S BONE
Ree Dolly a 17 ans. Elle vit seule dans la forêt des Ozarks avec son frère et sa sœur dont elle s’occupe. Quand son père sort de prison et disparaît sans laisser de traces, elle n’a pas d’autre choix que de se lancer à sa recherche sous peine de perdre la maison familiale, utilisée comme caution. Ree va alors se heurter au silence de ceux qui peuplent ces forêts du Missouri.
« Winter’s Bone est sans doute ce que le cinéma américain indépendant peut nous offrir de plus beau et de plus fort. » Paris Match