Liste des films
À BOUT DE COURSE – Running on empty
En 1971, Arthur et Annie Pope, des activistes, ont fait exploser une usine de napalm pour protester contre la guerre du Vietnam et, sans le vouloir, ont handicapé à vie un gardien. Depuis, ils sont en cavale avec leurs deux fils, déménageant sans cesse et changeant d’identité pour échapper aux agents fédéraux, toujours à leurs trousses.
« À bout de course, un film qui ne cesse de monter et descendre la gamme de nos affects, raconte en vérité le choix déchirant pour tout un chacun entre la chaleur des sensations venues de l’enfance et l’accès nécessaire, solitaire aussi, à une expression consciente d’elle-même. » La Cinémathèque française
« Doit-on payer le prix de ses engagements passés ? Que sont devenus, 20 ans plus tard, les activistes du « flower power » ? Le film de Lumet a l’audace, dans un cinéma américain frileux, de traiter un sujet politique. Le scénario est d’une intelligence et d’une délicatesse rares, confrontant
l’obstination idéologique du père au désir de norme de son fils. » Télérama


BLOOD SIMPLE
Visser, un détective privé que les scrupules n’étouffent pas, est chargé de surveiller la jeune et jolie Abby pour le compte de son mari, Julian Marty, un patron de bar malchanceux. Très rapidement, Visser lui apporte des preuves qu’Abby a depuis quelque temps une liaison avec Ray, un employé de Julian.
« Outre le fait de donner le ton de la filmographie déjantée des deux frangins les plus célèbres du cinéma américain contemporain, Blood Simple incarne un tournant dans le cinéma noir américain postmoderne, mixant burlesque et violence, hommage au patrimoine noir. » La Cinémathèque française
CHÂTEAU ROUGE
Quartier de la Goutte d’Or à Paris, métro Château Rouge, collège Georges Clemenceau. Chargés de leur insouciance et de leurs blessures, les adolescents doivent grandir. Ils construisent leurs personnalités, se perdent, se cherchent. Les adultes tentent de les guider malgré la violence du système.
« Si le film d’Hélène Milano, qui semble clore une belle trilogie amorcée par Les Roses noires et Les Charbons ardents, ne manque pas de séquences frappantes, c’est davantage à la réussite de ses portraits d’élèves qu’il le doit. Le film, en dépit de moments d’insouciance captés sur le vif, en tire une certaine gravité, oscillant, d’un dispositif filmique à l’autre, entre enthousiasme et désenchantement. Elle interroge, avec finesse et obstination, ce passage d’une année à l’autre, d’un établissement à l’autre, d’un âge à l’autre. Nous devons ainsi à Château Rouge, bien loin du tapis de la même couleur, l’une des plus l’une des plus mémorables séquences cannoises…. » Les Cahiers du cinéma


DE L’INFLUENCE DES RAYONS GAMMA SUR LE COMPORTEMENT DES MARGUERITES – The Effect of gamma rays on Man-in-the-Moon Marigolds
Béatrice Hunsdorfer est une veuve d’une quarantaine d’années qui élève seule ses deux filles : Ruth, adolescente rebelle et Matilda, jeune fille timide et idéaliste qui trouve le réconfort dans le soin qu’elle prodigue à son lapin et dans les projets scientifiques qu’elle réalise avec l’école.
« Par bien des aspects, ce film rappelle Wanda, l’unique film réalisé en 1970 par l’actrice Barbara Loden. Même regard impitoyable et infiniment généreux, même type de personnage féminin détruit, aimant et destructeur, même splendeur des cadrages… Cassavetes n’est pas loin, De Palma non plus : la nature des relations mère-fille qui se nouent ici, la performance de la petite Matilda, la collégienne de la séquence d’ouverture et le soir de la finale du concours de sciences de son lycée, annoncent l’arrivée de Carrie (1976), de Brian De Palma. » Le Monde
DÉMINEURS – The Hurt Locker
Bagdad. Le lieutenant James est à la tête de la meilleure unité de déminage de l’US Army. Leur mission : désamorcer des bombes dans des quartiers civils ou des théâtres de guerre, au péril de leur vie, alors que la situation locale est encore… explosive.
« Chaque nouvelle séquence fait un peu plus grimper le mercure. Un thriller qui vous coupe les jambes, le souffle et vous relâche en nage avec un goût de poudre au fond de la gorge. » Première
« En imposant son style et sa personnalité au film de guerre, la réalisatrice en fait exploser les codes. Car, comme dans Point Break, elle filme avec éclat(s) des hommes qui s’adonnent à des activités extrêmes, se vouent tout entier à une passion qui les fait se sentir en vie. » Brazil


DOWN BY LAW
Tous deux arrêtés après avoir été piégés, Zack et Jack, qui n’ont rien en commun, doivent partager la même cellule de la prison de la Nouvelle-Orléans. Un touriste italien, Roberto (dit Bob), vient ensuite les rejoindre dans la même cellule. Plein d’humour et d’entrain, il apporte une nouvelle atmosphère à la cellule. Des liens se tissent progressivement entre les trois hommes.
« Down by Law est magique. On se balade entre humour absurde, comédie musicale, hommage à la série B policière. Noir et blanc de rigueur. Pour la cinéphilie, mais aussi pour la beauté mélancolique, presque sévère, des paysages de Louisiane. » Télérama
GERRY
Deux hommes nommés Gerry traversent en voiture puis à pied le désert californien vers une destination qui n’est connue que d’eux seuls. Au fur et à mesure que se poursuit leur errance, leur amitié subit les premières difficultés.
« Le film de Van Sant montre avant tout deux personnages prisonniers de la limpidité de la lumière (limpidité qui est aussi pianistique, si l’on songe à la fluidité des musiques de Pärt et de Beethoven). » Positif
« (…) un film généreusement hybride, d’abord drôle et absurde, puis tout à la fois abstrait, sensoriel et épique… » Télérama


GOOD TIME
Un braquage qui tourne mal… Connie réussit à s’enfuir mais son frère Nick est arrêté. Alors que Connie tente de réunir la caution pour libérer son frère,
une autre option s’offre à lui : le faire évader. Commence alors, dans les bas-fonds de New York, une longue nuit sous adrénaline.
« Tout ceci paraît arbitraire, improvisé, mais procède en réalité d’une grande précision d’écriture et de mise en scène, permettant l’éclosion d’un drôle d’actionner, bizarre, indécidable, mi-haletant mi-burlesque. » Les Inrockuptibles
GUÉRILLA DES FARC, L’AVENIR A UNE HISTOIRE
Pierre Carles dévoile un récit complexe, à la fois personnel, humain et politique sur 50 ans de vie de la guérilla colombienne. Entre 2012 et 2022, il a posé sa caméra dans la jungle, à la rencontre de femmes et d’hommes qui ont pris les armes dans un contexte de profondes inégalités sociales et de violence politique. À travers les visages, les paroles, inoubliables, de celles et ceux qui racontent les années passées dans la jungle, le quotidien si peu quotidien, la loyauté et la violence, le difficile retour à la vie civile, il documente une période charnière : celle des négociations pour un processus de paix et la perspective pour ces protagonistes de sortir du maquis. Il en découle un récit historique au long cours qui vient interroger, in fine, les espoirs déçus du non-respect des accords de paix de la part du gouvernement colombien et les espoirs toujours en cours pour plus de justice et d’égalités sociales.
« Ce film est aussi une façon de reprendre le flambeau d’un certain cinéma engagé et de rendre hommage à deux réalisateurs français : Bruno Muel et Jean-Pierre Sergent, qui avaient porté haut ce cinéma-là lorsqu’ils sont allés filmer les FARC à leurs débuts en 1965. » Pierre Carles


HOSTILES
À l’aube de la retraite, un capitaine de cavalerie se retrouve contraint d’escorter un ancien chef de guerre Cheyenne, mourant, sur ses anciennes terres tribales. Peu après avoir pris la route, ils rencontrent une jeune femme traumatisée, seule rescapée du massacre de sa famille par les Comanches, qui se joint à eux dans leur périple. L’action se situe à l’aube de la révolution industrielle, après les guerres qui ont opposé colons et Indiens, tout comme la guerre fratricide entre Cheyennes et Comanches, et s’attarde sur les conséquences d’un conflit dont les morts se sont comptés par dizaines de milliers Scott Cooper signe un western moderne brutal, sous haute tension et mélancolique, nourri d’une indiscutable puissance cinématographique. Il renoue avec les codes du genre, tout en proposant un hommage vibrant au sort des Amérindiens.
« Le périple, lent, à travers d’amples paysages sauvages. Le souci de réalisme quant au dialecte et aux coutumes des Cheyennes, la violence qui peut surgir à tout moment, à l’extérieur ou à l’intérieur du groupe, voilà ce qui fait l’attrait de ce western grave, majestueux, avec quelques touches d’emphase. » Télérama
IL ÉTAIT UNE FOIS L’AMÉRIQUE : HOSPITAL (version restaurée 4K)
À la fin des années 1960, alors que les États-Unis traversent une période de prospérité sans précédent marquée par le plein emploi, une classe moyenne émerge, éprise de consommation, alors qu’une partie importante de la société est abandonnée. C’est cette Amérique, en noir et blanc, celle des laissés-pour-compte du capitalisme, des marginaux, des pauvres incapables de se payer une assurance santé, des rejetés de leur famille et des exclus du progrès, que Frederick Wiseman choisit de représenter à travers l’un des lieux les plus emblématiques de la souffrance sociale : l’hôpital.
Réalisé à Harlem en 1968, Hospital continue de nous éclairer sur le sujet tout en constituant une leçon de cinéma documentaire.
« Frederick Wiseman occupe actuellement une place incomparable dans le cinéma documentaire, une véritable légende vivante de l’indépendance créatrice ! » Mediapart


JOAN BAEZ : I AM A NOISE
Légende de la musique folk et célèbre militante pour ses combats pour la paix et pour les droits civiques, Joan Baez a décidé de mettre un terme à sa carrière longue de 60 ans. Ce documentaire en couleur et en noir et blanc, la suit dans les coulisses de sa tournée d’adieu, de New York à Paris, mais utilise aussi des archives personnelles inédites pour composer le portrait mosaïque et intime d’une artiste à la vie parfois douloureuse.
« À l’heure où les biopics hagiographiques à la psychologie sommaire font florès, voici une tout autre proposition […] En marge du parcours triomphal de la chanteuse, le film déroule, avec la participation active de l’intéressée, le difficile cheminement psychique d’une star. » Télérama
Ce film sera suivi d’une rencontre littéraire et d’une dédicace par Stan Cuesta.
JOHNNY GOT HIS GUN
Johnny Bonham est un jeune Américain plein d’enthousiasme qui décide de s’engager pour aller combattre sur le front de la Première
Guerre mondiale laissant sa petite amie désespérée. Adapté du roman éponyme de son réalisateur Donald Trumbo, publié en 1939 à la veille de la Deuxième Guerre mondiale, le film remporte le Grand Prix du jury à Cannes en 1971. Ce chef-d’œuvre choc, intemporel, bouleversant, devient alors une référence des mouvements antimilitaristes engagés contre les atrocités des guerres, notamment celle du Vietnam.
« Johnny Got His Gun n’est pas seulement un cri de haine lancé contre la guerre. C’est aussi un hymne à la lumière, à la chaleur, à la douceur d’une présence amicale, au simple bonheur d’exister. » Le Monde


KEANE
New York. Une fillette de 6 ans disparaît. Six mois plus tard, l’enfant n’a toujours pas été retrouvée. Son père, William Keane, tente d’accepter sa disparition. Il se lie d’amitié avec une mère célibataire et sa petite fille. Leur cachant sa propre histoire, il tente de prendre un nouveau départ auprès d’elles.
« Le film est d’une intensité rare. La mise en scène colle au personnage, le suit, le guette dans la moindre de ses faiblesses, le laisse vivre dans ce chaos. Ici, pas de mièvrerie, pas d’explications foireuses ni de psychologie balourde, juste un condensé d’émotions pures qui prend aux tripes.» Sens Critique
« La caméra capte et ne démontre jamais, rendant compte authentiquement de la vie qui n’est pas aussi simple et lisible qu’on le voudrait. La mise en scène allie des prises de vue dans des lieux publics et un jeu d’acteur extrêmement maîtrisé. Ce paradoxe crée le mélange de force et de pudeur qui se dégage de ce film poignant. » Études
L’AVENIR DE LA MÉMOIRE, DE L’ARGENTIQUE AU NUMÉRIQUE
Quand son père, le cinéaste Jacques Baratier meurt, sa fille Diane découvre que sur les 30 films qu’il avait réalisés, l’un avait disparu et certains étaient en passe de le devenir. De cette découverte personnelle, la réalisatrice réfléchit à la disparition du cinéma alors que nous sommes à l’intersection d’un énorme bouleversement technologique et de la dématérialisation des supports. Film personnel de la directrice de la photo d’Éric Rohmer sur les conséquences du passage de l’argentique au numérique dans le monde du cinéma. De la fermeture des laboratoires aux inventions géniales d’artisans français, le film donne la parole à différentes personnalités connues pour leur engagement cinématographique.
« Le film balaie un grand spectre des différentes techniques liées au cinéma, sans jamais céder aux travers du reportage, et semble parfaitement ouvert aux « non initiés ». » La Cinémathèque française


LA DERNIÈRE PISTE – Meek’s cutoff
En 1845, trois familles chrétiennes se laissent guider à travers les plaines de l’Oregon vers un Ouest idyllique par Stephen Meek, un trappeur terriblement vantard et agressif. Il prétend les y conduire en empruntant le raccourci idéal, mais en réalité le convoi tourne en rond dans une zone désertique. Dès lors, leur instinct de survie va forcément les confronter à des questions morales… La réalisatrice renouvelle ici le western tout en le démythifiant.
« D’une intelligence rare, le film saisit par sa pureté esthétique (les modèles hollywoodiens semblent revenir d’entre les morts) et son acuité – parfois déstabilisante – à poser de véritables questions morales. » Critikat.com
LA POUPÉE
Dans un État imaginaire d’Amérique du Sud, un professeur crée une poupée vivante à l’image de la femme d’un des meneurs de la
révolution. L’émeute est étouffée et la poupée s’éteint après avoir entraîné le peuple à sa perte.
« À l’origine, explique le réalisateur, je voulais tourner en Amérique du Sud. Le réalisme m’ennuie, j’aime le dépaysement – Goha déjà se passait en Tunisie – et je veux échapper au cinéma parisien. J’ai trouvé l’Amérique du Sud dans La Poupée ; c’était un hasard heureux et d’autant plus que j’avais toujours eu envie de faire un film avec Audiberti. Nous avons donc recréé cette Amérique du Sud, imaginaire, à Paris. Les rares extérieurs sont dans les terrains vagues et les bidonvilles suburbains qui n’ont pas de patrie. »


LA SOURCE DES FEMMES
Dans un village isolé d’un pays du Sud qui ressemble au Maroc ou à l’Algérie, les femmes se brisent le dos en allant chercher, chaque jour, de l’eau à la source. À la buvette, les hommes les regardent passer, indifférents, sans jamais les aider. Le manège dure jusqu’au jour où elles décident que tout cela doit changer, que l’esclavage est révolu. Oui, mais comment faire ?
« Le cinéaste en a fait un film plein de charme et de tendresse, lumineux conte oriental en forme de déclaration d’amour à la femme musulmane. Pas de mort pourtant dans cette comédie chantante, mais une joie de vivre communicative. » Figaroscope
« Inspirée d’un fait divers authentique qui s’était produit en Turquie il y a dix ans, cette histoire étonnante a nourri le scénario. D’une tonalité à la fois grave et joyeuse, le long métrage offre à une pléiade d’actrices d’origine maghrébine une partition chorale tonique et attachante. » Le Parisien
LAROY – LaRoy, Texas
Le réalisateur puise son inspiration dans le cinéma américain des années 1980-1990 en dressant un portrait ironique des revendications de la middle class américaine.
★ Les musiques du film sont composées par Rim Laurens, Clément Peiffer (qui vivent et travaillent à Narbonne) et Delphine Malausséna. Clément Peiffer sera présent en début de séance pour évoquer la rencontre avec le réalisateur Shane Atkinson.
« Je décrirai LaRoy comme une comédie qui s’ignore. C’est une histoire de chantage, de meurtre et de tromperie. » Shane Atkinson
« Il réussit surtout le pari de nous faire rire de la tragédie des mœurs américaines, tout en distillant une leçon de vie sur la façon dont ce risible individualisme efface dangereusement les frontières entre le bien et le mal. » Culturopoing.com
« Un thriller truffé d’humour noir totalement réussi et réjouissant. » AVoir-ALire


LE CONCERT
À l’époque de Brejnev, Andrei Filipov était le plus grand chef d’orchestre d’Union soviétique et dirigeait le célèbre orchestre du Bolchoï. Mais après avoir refusé de se séparer de ses musiciens juifs, dont son meilleur ami Sacha, il a été licencié en pleine gloire. Trente ans plus tard, il travaille toujours au Bolchoï mais… comme homme de ménage.
« Avec sa générosité bouillonnante, le réalisateur de Va, vis et deviens signe une fable chaleureuse sur la revanche des humiliés, exclus de leur propre vie, qui retrouvent dignité et joie de vivre. C’est formidablement joué et emporté par la virtuosité de Mihaileanu […] » Figaroscope
« En ces temps d’individualisme à tous crins, il conjugue ici son obsession de l’imposture rédemptrice avec une réflexion sur la beauté des combats solidaires. » Le Monde
Le Petit Fugitif
À la suite d’une mauvaise blague, un petit garçon de Brooklyn, Joe, 6 ans, croit avoir tué son frère. Il s’enfuit alors dans le parc d’attractions de Geney Island…
Le film porte un titre de western… et c’en est un, en noir et blanc.
« Le Petit Fugitif est un film unique, saisi à la hauteur d’un enfant dont il partage les sensations et émotions avec une incroyable proximité. Il est signé par trois personnes, les trois seules de l’équipe en fait. Mais son auteur principal est Morris Engel qui, sans le savoir, allait révolutionner le cinéma avec ce premier film à tout petit budget. » 100 Grands films pour les petits
« Une œuvre avant-gardiste qui a ouvert la voie au cinéma indépendant américain. » CNC


LE SEL DE LA TERRE – Salt of the eart
Au Nouveau-Mexique, les travailleurs d’une mine luttent pour améliorer leurs conditions de vie. Esperanza, enceinte de son troisième enfant est la femme de l’un d’entre eux. « Mon mari adonné 18 ans, la moitié de sa vie, à la mine, où il n’a connu que la dynamite et l’obscurité » dit-elle au début du film. Lorsque le tribunal interdit aux travailleurs de manifester, leurs femmes décident alors de les remplacer pour mener le combat…
Réalisé, produit et interprété dans la clandestinité par des victimes du maccarthysme, dans des conditions de tournage semblables à une guérilla permanente, ce film a été interdit aux États-Unis jusqu’en 1965, où il n’a été distribué que dans une poignée de salles.
« Ce film est avant tout un acte d’héroïsme collectif. » Rosaura Revueltas
« Le Sel de la terre constitue la seule réponse cinématographique au maccarthysme, le seul défi à l’establishment hollywoodien. » Bertrand Tavernier
LES BOXTROLLS
À Cheesebridge, bourgade victorienne, il y a la confrérie huppée des dégustateurs de fromages (puants et dégoulinants). Y vivent aussi les Boxtrolls, petite population souterraine, ingénieuse et bienveillante et Œuf, leur enfant humain adopté. Il y a Archibald, méchant dératiseur, qui entretient la légende selon laquelle les Boxtrolls seraient des monstres. Il rêve d’intégrer la Confrérie. N’oublions pas Winnie, fillette délurée du Gouverneur de la Confrérie, amie d’Oeuf. Voilà les ingrédients pour un film fantasque, plein d’aventures et d’humanité.
« Une ambiance échevelée, fille de Jules Verne et de Buster Keaton… L’œuvre d’amoureux du cinéma qui savent porter un regard d’enfant et l’exprimer avec des mots d’adultes. » Critikat


LES CHANSONS QUE MES FRÈRES M’ONT APPRISES – Songs my brothers taught me
Johnny termine l’école secondaire. Lui et sa petite amie Aurelia s’apprêtent à quitter la réserve indienne de Pine Ridge pour chercher du travail à Los Angeles. La disparition soudaine du père de Johnny vient bousculer ses projets. Il hésite également à laisser derrière lui Jashaun, sa petite sœur de onze ans dont il est particulièrement proche. C’est tout simplement son avenir que Johnny doit maintenant reconsidérer.
« Un héritage que dépasse la réalisatrice en s’attelant à la description de la réserve indienne dans laquelle vivent ses personnages (Pine Ridge, dans le Dakota), où la prohibition de l’alcool et son contournement ont des effets dévastateurs sur la communauté. Cette part du récit lui confère une estimable valeur documentaire. » Première
MA PERCEPTION
Benoit Maestre a embarqué sa caméra – et ses micros – dans les pas d’une poignée de personnes aveugles et malvoyantes, membres de l’Union Nationale des Aveugles et Déficients Visuels, avec l’objectif un peu fou de faire partager, ressentir, leur perception du monde dans une société qui est si peu pensée pour eux. L’expérience, immersive, se présente comme un voyage, constitué de moments partagés, de récits, de différences, de rêveries où s’entremêlent le vécu et la sensibilité des participants, ce qu’ils ont envie de livrer et de transmettre. Pour parfaire l’expérience, l’audiodescription fait partie intégrante de la bande son du film, de sorte que celui-ci ne peut être vu sans elle.
« Ma démarche est avant tout cinématographique et poétique, mais il s’agit aussi de faire découvrir un univers, des pratiques, et de susciter des questionnements. La question de la perception revient à interroger notre regard, notre rapport au monde. C’est l’objet même du cinéma documentaire. » Benoît Maestre


MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE – The Texas chainsaw massacre
Cinq amis roulent à bord d’un van dans la campagne du Texas vers une ancienne propriété familiale. Écrasée par la chaleur, la route devient vite désagréable, voire malsaine et hostile, lorsqu’ils prennent un vilain vagabond en stop. L’ambiance est d’autant plus pesante que d’inquiétants profanateurs de sépultures sévissent dans la région…
Rares sont les films qui, sans avoir été vus, sont précédés par une réputation aussi monstrueuse et… la conservent 50 ans plus tard ! La mauvaise réputation de Massacre à la tronçonneuse est avant tout due à son titre laissant craindre le pire. Et pourtant : rien de gore dans ce film, presque pas de sang, à peine une entaille. Seulement : du bruit et des cris ! Résultat : un chef d’œuvre maintes fois imité mais jamais égalé.
« C’est sans doute le plus grand film d’horreur de l’histoire du cinéma. Et le plus controversé. » Télérama
MONSIEUR X
13 juin 1944. Une femme attend dans les couloirs de la prison de la rue des Saussaies. Elle a obtenu une entrevue avec Pierre Rabier, agent de la Gestapo, au sujet de l’incarcération de son mari, Robert Antelme, résistant arrêté et conduit à Fresnes. Rabier tergiverse et deux mois durant, il va jouer avec la malheureuse un jeu pervers du chat et de la souris. Elle veut connaître la vérité, il veut la séduire…
« La douleur, et plus spécialement le deuxième récit, celui que l’auteur a intitulé Monsieur X. dit ici Pierre Rabier, est à mes yeux le plus déchirant et le plus « intolérable » témoignage qu’il m’ait été donné de lire à propos de la France de l’Occupation, puis de la Libération. Mais il constitue aussi, peut-être d’abord, l’aveu le plus troublant, le plus impudique, le plus vertigineusement ambigü sur ce que c’est, selon Duras, d’être une femme. »
Jacques Lassalle, metteur en scène de la pièce dont le film est inspiré.


OUT OF THE BLUE
Garçon manqué, passionnée par les camions, Elvis Presley et les Sex Pistol, Cindy vit seule avec sa mère toxicomane, alors que son père alcoolique est emprisonné après une collision avec un bus de ramassage scolaire. Quand son père est libéré, la famille tente de reprendre une vie normale… Dix ans après le triomphe d’Easy Rider, Dennis Hopper, avec Out of the blue, rend visite à ses héros rebelles pour voir ce qu’ils ont fait de leurs rêves. La virée est amère car les personnages sont devenus des écorchés vifs aussi dépressifs qu’explosifs. La musique de Neil Young qui les accompagne est envoûtante.
« Hopper explore en quelques flashs déments les fièvres et les angoisses qui rongent le corpsd’une petite ville américaine figée dans l’attente de jours meilleurs. » Télérama
PAHOKEE, UNE JEUNESSE AMÉRICAINE – Pahokee
À Pahokee, petite ville rurale du sud de la Floride, le lycée, qui ne ressemble à aucun autre, est au centre de toutes les attentions.
Avec son équipe de football américain invincible, ses concours et son extravagant bal de fin d’année, il rallie toute la communauté constituée à 98% de familles afro-américaines ou hispaniques à faibles revenus. À l’approche de l’entrée à l’université, 4 adolescents vivent une année pleine d’espoirs et de grandes célébrations. Un film touchant sur la vitalité d’une jeunesse qui refuse de cesser de croire.
« Dans nos films nous tenons à chroniquer les traditions culturelles, les rituels qui échappent généralement aux grands médias et à leurs idées biaisées sur ce que doivent être l’Amérique et son peuple. » Les auteurs
« Doté d’une formidable dimension imaginaire liée aux tracas des représentations collectives, Pahokee constitue le portrait le plus délicat et méticuleux qu’on ait vu depuis longtemps d’une communauté fraternelle, prise entre rites de fin d’études et réminiscences d’un sud agricole hanté
par la ségrégation. » Festival de Sundance


REEFER MADNESS : THE MOVIE MUSICAL
Comédie musicale délirante : 1936. Une petite ville des États-Unis. Des parents d’élèves sont réunis dans une école pour une projection destinée à les alerter sur un nouveau fléau qui menace leurs chères têtes blondes. Un fléau présenté comme bien plus dangereux et pervers que toute autre drogue et qui a pour nom : la marijuana. Jimmy et Mary, deux élèves bien élevés, bien proprets et bien naïfs vont sombrer en devenant totalement obsédés par cette drogue.
« Ultra fun, complètement à contre-courant de tout ce qui se fait aujourd’hui, aussi brillamment interprété que réalisé avec une maîtrise et une sincérité étonnante » Mad Movies
ROSA LA ROSE, FILLE PUBLIQUE
L’histoire se déroule dans le nouveau quartier des Halles. Rosa est l’une de ses « princesses », la plus belle, la plus sollicitée. Sa force, c’est sa beauté, saine et éclatante qui ne s’accompagne d’aucun interdit. Elle reste gaie, disponible, et accueille ses clients avec une grâce d’adolescente et une tendresse quasi maternelle. Ce jour-là, Rosa a 20 ans.
« Rosa la rose est emblématique du cinéma artisanal de Paul Vecchiali, à la fois traditionnel et avant-gardiste. On aime ce cinéma qui se fiche de « la justesse » et de la vraisemblance, qui occulte les problèmes majeurs du milieu qu’il décrit (le Sida est à peine évoqué au détour d’une réplique), fait pousser la chansonnette à ses acteurs sans être apparenté au genre musical, et élimine tout artifice dramatique dans le jeu de ses comédiens. »AVoir-ALire
« Bourré d’émotion et de nostalgie, de références et clins d’œil, un film de charme et de poésie comme on n’en fait plus. » Télérama


SHADOWS
États-Unis, années 60. Benny, Hugh et Lélia sont frères et sœur et partagent à New York le même appartement. Alors que Benny passe ses journées dans les rues et les bars, Hugh tente de faire carrière comme chanteur de jazz. Lélia, quant à elle, veut être écrivain. Tous trois veulent aussi aimer et être aimés…
« Shadows se situe à cette charnière entre le crépuscule des studios de l’âge d’or et le souffle du Nouvel Hollywood. Ni de l’un, ni de l’autre, il constitue, à sa sortie en 1959, la proposition marginale par excellence : indépendant de toute généalogie esthétique du cinéma, il n’est pas l’enfant d’une quelconque influence, mais tente plutôt de définir, en partant de zéro, son propre langage. Il n’est pas non plus le père d’un mouvement : ni un manifeste, ni une proposition dogmatique. Objet assez naïf issu directement de l’expérience théâtrale, vierge de tout code cinématographique, Shadows est d’abord l’histoire de l’invention fortuite d’une grammaire. » Critikat
SLACKER
Quelques heures à Austin, Texas, un jour d’été en 1989. La caméra suit un passant puis l’autre, voyageant à travers les rues de la ville et multipliant de curieuses rencontres : jeunes excentriques, velléitaires et complotistes, personnages originaux et anticonformistes.
« On pourra évoquer la pratique du zapping. Linklater a déclaré : "Slacker était un des films de la première génération à avoir à disposition la télécommande du téléviseur. Nous pouvionscommencer à créer nos propres récits en regardant cinq minutes de ceci, puis une minute de cela. C’était dans ma tête comme une possibilité narrative. J’ai imaginé que vous regardiez Slacker comme si vous surfiez sur des chaînes ou que vous alliez voir différents films. Et c’était une version vraiment primitive de ce qui est maintenant exponentiellement plus complexe." Slacker est resté comme le film d’une époque et d’une génération parce qu’il fait coïncider sa forme de film à la forme de vie de ses personnages. » Culturopoing


SORRY TO BOTHER YOU
Après avoir décroché un boulot de vendeur en télémarketing, Cassius Green bascule dans un univers macabre en découvrant une méthode magique pour gagner beaucoup d’argent. Tandis que sa carrière décolle, ses amis et collègues se mobilisent contre l’exploitation dont ils s’estiment victimes au sein de l’entreprise. Et Cassius doit choisir entre ces deux options : suivre ses nouveaux camarades en grève, ouaccepter sa promotion et devenir un traître envers eux.
« À partir de ce postulat réjouissant, fustigeant au passage la banalisation du racisme aux États-Unis, le réalisateur signe une satire socio-politique trempée dans un vitriol inventif et déjanté. » Positif
« Oscillant sans cesse entre comédie, satire et anticipation, ce nouvel uppercut d’un cinéma indépendant afro-américain à la face d’une société trop blanche et méprisante réjouit en même temps qu’elle inquiète, comme seuls les grands films peuvent le faire. » AVoir-ALire
Ce film sera présenté par notre invitée Diane Baratier
THE FLORIDA PROJECT
Moonee, 6 ans, a un sacré caractère. Livrée à elle-même dans un motel de la banlieue de Disney World, en Floride, elle y fait les quatre cents coups avec une bande de gamins turbulents. Ses bêtises n’inquiètent guère sa très jeune mère, d’autant que Bobby, le gardien du motel, veille sur elles.
« Portrait incisif d’une Amérique des laissés-pour-compte, le film séduit par son absence de concession et confirme l’originalité d’un des meilleurs représentants du cinéma indépendant. »
AVoir-ALire.com
« Certains qualifieront sans doute de « misérabiliste » le regard porté sur les familles croisées de ce triste décor, mais c’est ailleurs que dans la description naturaliste que se situe l’enjeu du film. Dans l’atmosphère de danger diffus qui semble planer autour de Moonee et des autres enfants. »Transfuge


THE SWEET EAST
Lillian, jeune lycéenne de Caroline du Sud, se sépare de ses camarades de classe lors d’une sortie scolaire à Washington. Elle s’embarque alors dans un voyage rocambolesque et découvre au cours de ses rencontres un monde insoupçonné.
« En creux, le voyage de Lillian dessine le portrait d’un pays complètement paumé, traversé de mouvements aberrants et de communautés auxquelles il ne reste qu’une toute dernière expérience à vivre : celle de la radicalité politique qui tourne à vide et n’a plus prise sur le monde. » Le Monde
« Aussi irrésistible que son actrice Talia Ryder, The Sweet East fascine à chacun des virages narratifs
de son escapade américaine. Une comédie rafraîchissante au cœur d’un conte désenchanté. » Écran Large
THE WALL
Jessica Comley fait partie de la police des frontières américaines entre l’Arizona et le Mexique. Dans ce désert cruel, elle est fière et déterminée à défendre par tous les moyens l’Amérique contre les trafiquants de drogue et l’immigration clandestine. Mais à force de repousser sans cesse les limites, une de ses interventions tourne mal…
« Avec The Wall, Philippe Van Leeuw nous amène au cœur de la banalité du mal. Sa caméra ne lâche pas son héroïne, incarnée avec force par Vicky Krieps, formidablement anesthésiée de tout sentiment ou émotion dès qu’il s’agit de défendre « sa » frontière. Son film, à travers ce portrait de femme blanche américaine – un choix qui renforce de façon implacable son propos – exprime beaucoup de l’Amérique d’aujourd’hui, celle de Trump qui a peur de l’autre, qui se replie sur elle-même et qui assume. Et c’est terrifiant. » Le Soir


UNE GRAND-MÈRE EN COLÈRE – Film autour de la conférence gesticulée sur le cinéma de Diane Baratier.
Diane Baratier a choisi en 2020 de transmettre son message et son vécu de professionnelle de l’image à travers une conférence gesticulée. Ce film qui s’y rattache permet de voyager dans ses références et ses interrogations. Il fait, à travers sa voix et sa sensibilité, la synthèse de ce parcours de vie et de tous les aspects politiques liés à la production de films : capitalisme, propagande, marketing…
En présence du réalisateur Kamal Robinson
Kamal Robinson est un cinéaste américain dont le travail reflète les cultures afro-américaines et brésiliennes dans lesquelles il a grandi. Sa carrière a commencé dans le monde du cinéma indépendant de New York, ce qui l’a amené à travailler sur des films à gros budget sur les côtes est et ouest des États-Unis. Après plusieurs années à apprendre des nombreuses productions sur lesquelles il a travaillé, il a commencé à écrire et à réaliser ses propres films. Vivant maintenant en France, il continue, entre autres choses, de produire des films indépendants tout en cherchant à collaborer avec des cinéastes locaux.
VA SAVOIR
Camille, une comédienne partie vivre en Italie, revient en France avec son nouveau compagnon, Ugo, et une troupe de théâtre pour
donner dix représentations de Comme tu me veux de Luigi Pirandello. C’est la première fois qu’elle retourne à Paris depuis qu’elle a quitté Pierre, l’homme avec qui elle vivait. Camille redoute de le retrouver. Ugo a également son secret. Il est à la recherche d’un manuscrit inédit du grand Goldoni.
« Ancien critique durant la grande période des Cahiers, Jacques Rivette fait partie de la bande surnommée les « jeunes turcs » (Godard, Chabrol, Truffaut et Rohmer). Pratiquement tous ses films ont pour thème le complot, et pour indication géographique la ville de Paris. Rivette ne déroge pas à sa propre règle, sauf qu’ici nous avons affaire non pas à une machination, mais plutôt à une sorte de chassé-croisé amoureux dont les nombreuses pistes narratives donnent au film une élégance toute feutrée. » Il était une fois le cinéma


VA, VIS ET DEVIENS
l’Ouest, une mère se réfugie avec son fils au Soudan. L’État d’Israël propose aux milliers de juifs éthiopiens de s’installer en Israël. Chrétienne, la jeune femme ne peut pas prétendre à être accueillie, mais elle convainc son fils de 9 ans de se faire passer pour un juif afin d’échapper à la famine.
« Tout cela est dépeint avec générosité, une volonté de glisser de la fiction documentaire à la fresque lyrique, de faire sourdre l’émotion. En sus de sa sensibilité, Radu Mihaileanu a su utiliserl’extrême délicatesse de ses deux comédiens. » Le Monde
« De multiples thèmes passionnants nourrissent un scénario touffu qui ne fuit aucune difficulté ou embûche. Au contraire, on y voit une pertinente envie de mettre le doigt sur tout ce qui, sous couvert de bonne conscience, peut relever de l’ambiguïté, de la contradiction et de la lâcheté notamment. » Ouest France
VIDANGE
Juge de province débutante, Mireille Bertillet vient d’être nommée à Paris. Elle se voit confier une affaire délicate de corruption dans
l’espoir que son manque d’expérience l’empêche de faire des vagues. Mais Mireille est obstinée. Ses progrès dans l’enquête ne tardent pas à embarrasser sérieusement ses supérieurs. Castellin, un personnage assez louche, est chargé de la manipuler pour l’éloigner de la vérité. Il séduit Mireille en se faisant passer pour écrivain.
« Retour de Mocky l’anar avec un film brouillon mais efficace sur la corruption. Ses principaux atouts restent la verve corrosive et
l’humour cru du cinéaste et la jolie performance sensible et déterminée de Marianne Basler. » Télé-Loisirs
«… sous cette dépense de férocité et d’exultation un peu forcée, la part de mélancolie et d’inquiétude dans la relation amoureuse de cet homme vieillissant (Castellin) et de cette jeune femme (la juge), dont les scènes intimes vibrent d’une étrange émotion. » Le Monde


When We Were Kings
En 1974, à Kinshasa, capitale du Zaïre, a lieu une rencontre historique entre les deux poids lourds les plus reputés des Etats Unis, Mohammed Ali, alias Cassius Clay, et George Foreman. A trente deux ans, Ali va tenter de reconquérir le titre de champion du monde face à Foreman, vingt cinq ans, auréolé de ses victoires sur Frazier et Norton. Le 30 octobre, le stade de Kinshasa ouvre ses grilles à 4 heures du matin.
« Un documentaire captivant sur l’un des combats de boxe les plus emblématiques de l’histoire. Il restitue parfaitement l’ambiance et les enjeux de cet affrontement, tout en bénéficiant de la présence charismatique de Muhammad Ali, toujours en interaction avec son public. »
WHO’S THAT KNOCKING AT MY DOOR
JR, petite frappe de Little Italy, passe ses journées à errer dans New York avec ses amis. Leurs journées mornes sont émaillées de beuveries et de chamailleries. Mais JR vit dans le douloureux souvenir d’une rencontre passée avec une belle jeune femme blonde. Ils s’étaient aimés le temps de quelques mois qui allaient bouleverser leur vie…
Le premier long métrage de Martin Scorsese pose les fondations de son cinéma : une virtuosité stylistique au service d’un univers moral tourmenté pris entre les feux, catholiques en diable, du péché et de la rédemption, de l’avilissement et de la grâce. Mais il relate aussi, avec une sensibilité poétique qu’on retrouvera peu dans sa carrière, l’amour qui naît entre deux personnages.
« Ce film hétérogène, renvoyant au néoréalisme italien et surtout à la Nouvelle Vague française, a une vraie dimension expérimentale et tout le charme d’une œuvre de jeunesse. » Le Monde


WINTER’S BONE
Ree Dolly a 17 ans. Elle vit seule dans la forêt des Ozarks avec son frère et sa sœur dont elle s’occupe. Quand son père sort de prison et disparaît sans laisser de traces, elle n’a pas d’autre choix que de se lancer à sa recherche sous peine de perdre la maison familiale, utilisée comme caution. Ree va alors se heurter au silence de ceux qui peuplent ces forêts du Missouri.
« Winter’s Bone est sans doute ce que le cinéma américain indépendant peut nous offrir de plus beau et de plus fort. » Paris Match
YAHNE LE TOUMELIN, PEINTRE DE LA LUMIÈRE
Comment être femme peintre fut difficile pour Yahne Le Toumelin. Elle n’aura son premier atelier qu’à 30 ans après une discrèteséparation. Soutenue et encouragée par ses enfants, Eve et Matthieu Ricard, elle peint jusqu’en 2015 : 70 ans de recherches picturales et un effacement systématique du monde de l’art. Nous partageons à ses cotés et dans l’intimité de ses rapports familiaux, son histoire, pour comprendre le drame de la création et les sacrifices de la femme artiste.


YOUNG HEARTS
Étude délicate de l’adolescence avec toutes ses nuances et transformations émotionnelles. Situé au cœur de la campagne belge, le film suit Elia, 14 ans, alors qu’il explore les complexités de ses premiers sentiments. Le réalisateur construit son récit avec patience, permettant aux petits gestes et aux regards de porter l’histoire, ce qui renforce son intention de capter l’essence d’une période si fragile de la vie humaine.
« Dans cette version idéalisée de sa propre enfance, le cinéaste nous ouvre les portes d’un monde dans lequel la bienveillance l’emporte, là où le spectateur avait malheureusement jusque-là l’habitude du drame et de la tragédie. Un film dont on ressort avec le sourire… » Association française des cinémas Art et Essai
Film coup de cœur des Ciné-Rencontres de Prades dans les Pyrénées-Orientales. En savoir plus
Séance spéciale : Courts métrages - La Spire & Surveyor One
DIMANCHE 23/02 à 17h30 au Théatre
Camions monstres
Pierre-François Gautier
France – 2023 – 21 min
Court métrage documentaire libre, tourné en 2017 et achevé en 2023, avec la famille Bastien, cascadeurs de l’extrême de père en fils. Chaque été, les Grands Shows Mécaniques qu’ils organisent battent leur plein sur le bitume brûlant des bords de mer. François Jr et Elliott Bastien, jeunes cascadeurs de 9 et 11 ans, grandissent dans cet univers fait de tôles froissées et d’adrénaline.
Sud
Pierre-François Gautier
France – 2024 – 25 min
Quelque part dans le sud, César, jeune agriculteur, se fait vandaliser ses terres par une mystérieuse voiture.
Soleil Devèze
Antony Ward et Pierre-François Gautier
Expérimental – 2020 – 3 min – projection en 16mm – sans son
Une déambulation tourné-monté en 16mm pendant les démolitions d’une partie du quartier de la Devèze à Beziers.
Limitrophe
Antony Ward et Pierre-François Gautier
Tutoriel – 2024 – 5 min environ
Limitrophe est une série de photographies en noir et blanc, inversées et de grande échelle, d’édifices situés aux limites de la ville de Béziers. Toutes les images sont prises et tirées dans une caravane convertie en appareil photographique géant et en laboratoire argentique. Le film présente le procédé.