Marianne Basler

Née à Bruxelles, Marianne Basler grandit dans une famille originaire de Suisse. Elle étudie l’histoire de l’art à l’Université Libre de Bruxelles.

Elle suit ensuite la formation continue de l’atelier scénario de la Fémis et s’installe à Paris, après avoir remporté son premier prix d’interprétation au Conservatoire de Bruxelles, à l’âge de 21 ans.

Visage familier du cinéma francophone, l’actrice investit le 7e art au début des années 1980, au gré de plusieurs seconds rôles. Du film policier (Meurtres à domicile), à la comédie (Trois hommes et un couffin), elle se fait progressivement connaître, jusqu’à ce que Paul Vecchiali fasse d’elle la tête d’affiche de Rosa la Rose, fille publique personnage de prostituée attachante, qui lui vaut une nomination au César du meilleur espoir féminin.

En 1987, au tour de la réalisatrice Marion Hänsel de lui confier l’interprétation principale des Noces barbares. Marianne Basler se voit alors recrutée pour des films grand public, essentiellement historiques dont Marquise, La Révolution française et Dames galantes. Parallèlement, la comédienne multiplie les expériences et rejoint tant la télévision que le théâtre, domaine dans lequel elle récolte le plus de distinctions. Après une période cinématographique plutôt calme, elle revient sous les projecteurs grâce au Va savoir de Jacques Rivette et à Va, petite ! d’Alain Guesnier.

S’ensuit une alternance de téléfilms et de films mais le théâtre occupe l’essentiel de ses activités. Cette année, c’est avec L’événement d’Annie Ernaux qu’on la retrouve sur les planches. En 2025, elle sera à l’affiche de trois films.

À noter qu’elle a réalisé plusieurs courts métrages et un long métrage issu de la pièce Monsieur X dit ici Pierre Rabier, mise en scène par Jacques Lassalle d’après La Douleur de Marguerite Duras.
Son parcours oscille entre cinéma et théâtre et multiplie les prix ainsi que les nominations aux Molières.

Marianne Basler, en plus de sa carte blanche, nous fera un très beau cadeau en nous proposant une lecture d’un texte de Marguerite Duras : Écrire

MONSIEUR X

Marianne Basler
France – 
2008 – 
1h15
DIMANCHE 23/02 à 21h00 au 
Théâtre
Avec : Marianne Basler, Jean-Philippe Puymartin

13 juin 1944. Une femme attend dans les couloirs de la prison de la rue des Saussaies. Elle a obtenu une entrevue avec Pierre Rabier, agent de la Gestapo, au sujet de l’incarcération de son mari, Robert Antelme, résistant arrêté et conduit à Fresnes. Rabier tergiverse et deux mois durant, il va jouer avec la malheureuse un jeu pervers du chat et de la souris. Elle veut connaître la vérité, il veut la séduire…

« La douleur, et plus spécialement le deuxième récit, celui que l’auteur a intitulé Monsieur X. dit ici Pierre Rabier, est à mes yeux le plus déchirant et le plus « intolérable » témoignage qu’il m’ait été donné de lire à propos de la France de l’Occupation, puis de la Libération. Mais il constitue aussi, peut-être d’abord, l’aveu le plus troublant, le plus impudique, le plus vertigineusement ambigü sur ce que c’est, selon Duras, d’être une femme. »
Jacques Lassalle, metteur en scène de la pièce dont le film est inspiré.

ROSA LA ROSE, FILLE PUBLIQUE

Paul Vecchiali
France – 
1986 – 
1h32
 – Tous publics avec avertissement.
LUNDI 24/02 à 21h00 au 
Cinéma
Avec : Jean Sorel, Marianne Basler, Catherine Lachens

L’histoire se déroule dans le nouveau quartier des Halles. Rosa est l’une de ses « princesses », la plus belle, la plus sollicitée. Sa force, c’est sa beauté, saine et éclatante qui ne s’accompagne d’aucun interdit. Elle reste gaie, disponible, et accueille ses clients avec une grâce d’adolescente et une tendresse quasi maternelle. Ce jour-là, Rosa a 20 ans.

« Rosa la rose est emblématique du cinéma artisanal de Paul Vecchiali, à la fois traditionnel et avant-gardiste. On aime ce cinéma qui se fiche de « la justesse » et de la vraisemblance, qui occulte les problèmes majeurs du milieu qu’il décrit (le Sida est à peine évoqué au détour d’une réplique), fait pousser la chansonnette à ses acteurs sans être apparenté au genre musical, et élimine tout artifice dramatique dans le jeu de ses comédiens. »AVoir-ALire
« Bourré d’émotion et de nostalgie, de références et clins d’œil, un film de charme et de poésie comme on n’en fait plus. » Télérama

VA SAVOIR

Jacques Rivette
France – 
2000 – 
2h34
SAMEDI 22/02 à 14h30 au 
Théâtre
Avec : Jeanne Balibar, Jacques Bonnaffé, Marianne Basler

Camille, une comédienne partie vivre en Italie, revient en France avec son nouveau compagnon, Ugo, et une troupe de théâtre pour
donner dix représentations de Comme tu me veux de Luigi Pirandello. C’est la première fois qu’elle retourne à Paris depuis qu’elle a quitté Pierre, l’homme avec qui elle vivait. Camille redoute de le retrouver. Ugo a également son secret. Il est à la recherche d’un manuscrit inédit du grand Goldoni.

« Ancien critique durant la grande période des Cahiers, Jacques Rivette fait partie de la bande surnommée les « jeunes turcs » (Godard, Chabrol, Truffaut et Rohmer). Pratiquement tous ses films ont pour thème le complot, et pour indication géographique la ville de Paris. Rivette ne déroge pas à sa propre règle, sauf qu’ici nous avons affaire non pas à une machination, mais plutôt à une sorte de chassé-croisé amoureux dont les nombreuses pistes narratives donnent au film une élégance toute feutrée. » Il était une fois le cinéma

VIDANGE

Jean-Pierre Mocky
France – 
1997 – 
1h35
LUNDI 24/02 à 14h30 au 
Cinéma
Avec : Denis Lefrançois, Jean-Pierre Mocky, Marianne Basler

Juge de province débutante, Mireille Bertillet vient d’être nommée à Paris. Elle se voit confier une affaire délicate de corruption dans
l’espoir que son manque d’expérience l’empêche de faire des vagues. Mais Mireille est obstinée. Ses progrès dans l’enquête ne tardent pas à embarrasser sérieusement ses supérieurs. Castellin, un personnage assez louche, est chargé de la manipuler pour l’éloigner de la vérité. Il séduit Mireille en se faisant passer pour écrivain.

« Retour de Mocky l’anar avec un film brouillon mais efficace sur la corruption. Ses principaux atouts restent la verve corrosive et
l’humour cru du cinéaste et la jolie performance sensible et déterminée de Marianne Basler. » Télé-Loisirs
«… sous cette dépense de férocité et d’exultation un peu forcée, la part de mélancolie et d’inquiétude dans la relation amoureuse de cet homme vieillissant (Castellin) et de cette jeune femme (la juge), dont les scènes intimes vibrent d’une étrange émotion. » Le Monde