Les invités

Jean-Pierre ABIZANDA

Jean-Pierre Abizanda est le délégué artistique et le coprésident des Ciné-Rencontres de Prades (dans les Pyrénées-Orientales). Ce festival, créé en 1959, est par sa longévité le deuxième festival de cinéma en France après celui de Cannes. A la croisée du cinéma de répertoire et de l’inédit, il propose des projections et des rencontres animées par l’association des Ciné-Rencontres et les professionnels du 7e art.

Site des Ciné-Rencontres de Prades

Jean-Pierre Abizanda est également Régisseur général-Responsable des
partenariats au Festival International du Cinéma Méditerranéen (Cinemed)
fondé en 1979 par l’équipe du Ciné-club Jean-Vigo de Montpellier. A partir de 1989, l’introduction d’une section compétition a conféré à cette manifestation sa dénomination actuelle.

Jean-Pierre Abizanda participera à la Table-ronde sur le Cinéma en Région Occitanie (Mercredi 21 à 16h au Théâtre).

Sharon Amir

Après des études à l’École Internationale de Théâtre Jacques Lecoq, Sharon Amir fonde et dirige une compagnie de théâtre à Paris au sein de laquelle elle produit des spectacles de danse et de théâtre contemporains pendant plus de 10 ans. En 2010, elle se forme à la direction de production cinématographique, s’installe à Marseille et fonde l’association Cinéma Connection, au sein de laquelle elle a effectué plusieurs missions pour La Capitale Européenne de la Culture Marseille Provence 2013 et la Mission Cinéma de la mairie de Marseille.

Elle crée un projet de résidence d’écriture cinématographique en partenariat avec le MuCEM (Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée).

Elle a également accompagné le réalisateur américain Hank Steinberg pour l’écriture du scénario du long métrage Righteous puis a travaillé pour le film Bukra Fil Mish-Mish co-produit par Les Films d’Ici Méditerranée. Grâce à cette collaboration, Serge Lalou lui propose d’intégrer le master 2 Production à la faculté de Montpellier puis l’invite à rejoindre l’équipe des Films d’Ici Méditerranée en tant que productrice.

Sharon Amir présentera le film Mish-Mish et participera à la Table-ronde sur le Cinéma en Région Occitanie (Mercredi 21 à 16h au Théâtre).

Chad Chenouga 

« Sans vouloir faire pleurer dans les chaumières », comme il le dit en souriant, Chad Chenouga s’est largement inspiré de sa propre enfance, bouleversée et bouleversante, pour écrire ses premiers films, de Rue Bleue à De toutes mes forces (2016). Il y a aussi des détails saisissants, directement importés de son passé, dans Le Principal (2022). Chad Chenouga est avant tout un cinéaste de l’intime, des racines, de nos héritages à la fois familiaux et sociaux qui met essentiellement en scène les fêlures-blessures-fractures avec lesquelles nous nous construisons malgré tout. Les liens qui se défont sans que l’on parvienne à les renouer. Et ceux auxquels on tente d’échapper sans y parvenir. Chad Chenouga a un parcours éclectique qui l’a conduit de la DDASS à Sciences Po Paris dont il est vite parti, puis au cours Florent. Il a d’abord été comédien, au théâtre et au cinéma, dans des films de Bertrand Blier, Yves Robert, il apparaît même dans un film où il interprète le frère d’Angelina Jolie ! Il s’intéresse aussi à l’écriture et à la réalisation. Son court-métrage Rue Bleue a reçu une trentaine de prix en festivals. Il tourne des fictions ou des documentaires et anime des ateliers au cours Florent, à la FEMIS, en prison ou en foyer autour du jeu d’acteur et de l’écriture de scénario. « Entre mon premier et mon deuxième long-métrage, il s’est écoulé 17 ans… Et là j’en ai fait trois coup sur coup ! Il faut pas désespérer ! » confiait-il l’année dernière.
Il présente pendant la Rencontre Cinéma de Pezenas cinq de ses films (un court-métrage, trois long-métrages de fiction, un documentaire).

Philippe Elusse

 

Diplômé de Louis Lumière, Philippe Elusse commence en 1986 à travailler en prise de vue pour l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel. En 1990, il produit un premier documentaire dont il signe aussi la photographie, alterne ensuite collaborations à l’image sur des documentaires et fictions, et premières réalisations.

En 2004, il suit la formation au documentaire des Ateliers Varan. Il rejoint la coopérative DHR (Direction Humaine des Ressources) en 2007 et y produit deux de ses films. En 2014 il y prend la responsabilité de la distribution.

Depuis 2018, il poursuit cette activité de distribution avec À Vif Cinémas, en conservant le label DHR. Après 25 années à Paris, Philippe Elusse réside aujourd’hui au pied des montagnes ariégeoises.

Philippe Elusse présentera le film Les heures heureuses ainsi que le film Notre Histoire et participera à la Table-ronde sur le Cinéma Indépendant (Mardi 20 à 16h30 au Cinéma)

 

Francis Fourcou

Après l’École Nationale Louis Lumière, il réalise des documentaires, puis ses premières fictions et assiste des réalisateurs comme Peter Watkins ou Jacques Rozier.
Il a distribué une douzaine de films, dont le premier film d’Almodovar sorti en France, Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?, ou encore Le Sixième jour de Youssef Chahine et Punishment Park de Peter Watkins.

Avec sa société Ecransud, il souhaite enraciner une production cinématographique et audiovisuelle en Midi-Pyrénées. Il produit donc son premier long métrage, La Vallée des montreurs d’ours, qui remporte le Grand prix du festival du film de Montagne en 1997. Il réalise ensuite J’aime la vie, je fais du vélo, je vais au cinéma en 2005, puis en 2015 Laurette 1942, une volontaire au camp du Récébédou, fiction sur les femmes résistantes dans les camps français, et Serge Pey et la boîte aux lettres du cimetière, deuxième volet de l’exil républicain sorti en salles en 2018. En 2023, il réalise son 6e long métrage documentaire, Un pont au-dessus de l’océan, l’histoire de deux voyages en miroir en terres occitane et osage.

 

Karim Ghiyati

Karim Ghiyati dirige Occitanie Films (anciennement Languedoc- Roussillon Cinéma) depuis novembre 2010 après avoir été directeur artistique de la Cinémathèque de Corse de 2002 à 2009 et avoir enseigné l’histoire du cinéma aux universités Paris 1 et Paris 3 de 1996 à 2002.

Il participera à la Table-ronde sur le Cinéma en Région Occitanie
(Mercredi 21 à 16h au Théâtre).

Serge Griggio

L’artiste Serge Griggio transforme l’entrée de la médiathèque en salle de cinéma, avec ses tableaux de peinture et ses gravures représentant des fauteuils ou ses dessins de vieux projecteurs. Les cinéphiles pourraient croire que la peinture manque d’action mais Griggio prouve le contraire. Toute son œuvre ne cesse de vibrer et de bouger. En parvenant à illustrer le temps qui passe et qui traverse les films.
Né à Narbonne en 1958, Serge Griggio est un peintre autodidacte, dont la production artistique témoigne d’un esprit sans cesse en mouvement. Une peinture des contrastes et des paradoxes, vigoureuse et sensible, figurative mais qui tend vers l’abstraction.
Son exposition célèbre les fauteuils de cinéma dans lesquels on regarde des images toujours plus grandes que nous. Ses traits zèbrent l’espace. Parfois du rouge, parfois une tache, parfois un jaillissement. Toujours, nos paupières s’écarquillent. Ses rangées de fauteuils, vides de spectateurs, face au vide de l’écran, nous invitent à inventer un spectacle. Et on sent le flottement impalpable qui habite la salle après une séance, comme si toutes les émotions des spectateurs étaient restées en suspension dans l’air.

EXPOSITION « GRIGGIO FAIT SON CINÉMA »
À LA MÉDIATHÈQUE DE PÉZENAS DU 16 FÉVRIER AU 3 AVRIL 2024VERNISSAGE LE VENDREDI 16 FÉVRIER À 17H30

Henri-François Imbert

À l’origine de plusieurs courts et longs-métrages, Henri-François Imbert est doctorant en Esthétique et Cinéma et enseigne depuis 1999 au sein du département Cinéma de l’université Paris 8.
Né à Narbonne, il a commencé un journal filmé en super 8 vers l’âge de 20 ans. Il est peu à peu passé à des documentaires très personnels qu’il produit et distribue de manière artisanale, résolument indépendante, avec sa propre société de production Libre Cours.
Ses premiers films Sur la plage de Belfast (1996) et Doulaye, une saison des pluies (1999) restent très liés au film de famille et au journal filmé.

Par la suite la plupart de ses films ont un lien fort avec l’Occitanie comme notamment No pasaran, album souvenir (2003) qui évoque l’exode des Républicains espagnols en France en 1939 ; Le Temps des amoureuses (2008) qui revient sur le tournage de Mes petites amoureuses de Jean Eustache à Narbonne en 1973 ou encore Piet Moget, un matin, portrait du peintre et collectionneur hollandais installé à Sigean dans les années 50. Il a également réalisé plusieurs films en référence à André Robillard
Le temps du voyage est son dernier film..

Jeon SOO-IL

Né le 20 juillet 1959 à Sokcho, sur la frontière nord de la Corée du Sud. Il entreprend des études de cinéma à Busan et découvre la Nouvelle Vague à l’Alliance Française. De 1988 à 1992, il poursuit ses études à Paris. En 1997, son premier film, L’Écho du vent en moi est sélectionné à Cannes. Il poursuit en indépendant la réalisation de ses films et enseigne à l’Université Kyunsung de Busan.

Sa filmographie :
• L’Écho du vent en moi (1997)
• L’Oiseau qui suspend son vol (1999)
• Mise à nu (2003)
• Entre chien et loup (2005)
• La Petite Fille de la terre noire (2007)
• Destination Himalaya, le pays d’où vient le vent (2008) • I Came from Busan (2009)
• Pink (2011)
• El Condor Pasa (2012)
• Un homme Coréen (2015)
• America Town (2018)
• Last Film (2022)

JUNG

Jung est le pseudonyme d’un artiste qui a en fait deux autres noms. Son vrai nom d’origine est Jung Sik-jun. Il est né en 1965 à Séoul. Mais il raconte être né une seconde fois, lorsqu’à l’âge de cinq ans, un policier l’a recueilli alors qu’il errait dans la rue, affamé et solitaire. Adopté par une famille belge en 1971, il prend alors pour nom d’adoption Jung Henin. Et il est même né une troisième fois en devenant auteur illustrateur de bandes dessinées sous le simple nom de Jung.

Après avoir démarré dans les magazines Spirou et Tintin, il publie sa première BD en 1991, Yasuda. En 2007, il se lance dans l’écriture de Couleur de peau : miel, une série de BD autobiographiques en quatre volumes, dont le premier récolte de multiples prix. Il co- réalise avec Laurent Boileau l’adaptation de ce récit pour le cinéma. Le film sort en 2012 au festival d’Annecy et connaît un beau succès en salles à travers le monde, maintes fois récompensé en festivals. C’est une référence incontournable dans la grande communauté des adoptés et des adoptants.

Jung a un étonnant parcours de vie, fait de virages et de bifurcations, de voyages et d’impasses, de rencontres et d’abandons, qui l’a conduit à s’intéresser particulièrement au sujet de l’adoption. Ce que confirme encore son dernier roman graphique (en collaboration avec Laëtitia Marty) : Nos adoptions (Delcourt). Et son nouveau film : Tout ce qui nous relie.

Il est invité en partenariat avec l’association Aux livres citoyens !
La séance de Couleur de peau : miel sera suivie par un échange autour de son œuvre et une séance de dédicaces avec la librairie Le Haut Quartier.

Laëtitia Marty (protagoniste principale de « Tout ce qui nous relie » et co-autrice du film. Elle sera présente lors de la présentation du film et chantera 2 morceaux issus de la bande originale).

Bastian Meiresonne

Bastian Meiresonne est depuis une quinzaine d’années spécialiste du cinéma asiatique. Rédacteur de presse (Coyote Mag) et auteur, il a co/signé une dizaine d’ouvrages, dont Hallyuwood – Le Cinéma coréen (E/P/A Éditions, groupe Hachette, sorti le 25/10/2023), toute première monographie au monde dédiée à l’histoire du cinéma coréen (1903-2023) et Imamura Shohei – Évaporation d’une réalité (Ed. L’Harmattan, 2010).

Il est également directeur artistique et programmateur de films asiatiques dans une dizaine de festivals, parmi lesquels le Festival Black Movie à Genève et le Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg. Il a réalisé un documentaire Garuda power – L’esprit du cinéma d’action indonésien (2014) qui a été sélectionné dans une cinquantaine de festivals internationaux.

Après la projection d’A cappela (Dimanche 18 février, à 14h30 au cinéma), Bastian Meiresonne dédicacera son ouvrage Hallyuwood – Le Cinéma coréen sur le stand de la Librairie Le Haut Quartier.

Emmanuelle Millet  (ACID)

Emmanuelle Millet cultive une passion pour l’écriture et la réalisation au service de sujets qui questionnent la société. C’est ainsi qu’après avoir accompagné la communication de France Terre d’Asile, Médecins du Monde, Handicap International et d’autres associations, elle a réalisé pour le Secours Populaire une série de trois documentaires sur le thème La culture, ça change la vie.

Elle est par ailleurs à l’initiative d’une collection de dix courts-métrages contre les violences conjugales diffusés sur Arte. Lauréate du concours de courts-métrages contre les discriminations organisé par le CRIPS, elle a aussi adapté pour le cinéma Le Message, du roman d’Andrée Chédid. Elle a depuis écrit d’autres scénarios de

longs-métrages dont La Brindille, qui lui a valu le prix du meilleur premier long-métrage au Festival de Rome et une nomination aux César pour la comédienne Christa Théret.


Elle participera à la Table-ronde sur le Cinéma Indépendant (Mardi 20 à 16h30 au Cinéma).

Antoine Page 

Antoine Page a fait des études d’Histoire de l’Art et de cinéma à la Sorbonne. Il y réalise ses premiers films dans une veine expérimentale. Il poursuit ses recherches formelles dans le genre du documentaire de création avec Cheminement et Largo do Machado. En 2009, il quitte Paris pour le Jura, et s’installe dans l’ancienne « Maison du Directeur » d’une usine de carton. Là, il monte la société de production du même nom avec deux associées. Il réalise dans ce contexte trois nouveaux documentaires : Yolande, Maria, Berthe et les autres, Chalap, une utopie cévenole et C’est assez bien d’être fou, avec le street artiste Zoo Project. En 2014, pour laisser venir les sujets sans forcer les évènements, il tire au hasard le nom d’une ville. Il y rencontre plusieurs adolescents sur une place. Plusieurs documentaires naissent de cette rencontre fortuite, regroupés sous le titre Wesh Gros. En parallèle, il fait de la Maison du Directeur un lieu de création et de résidence, dédié à des artistes indépendants, soucieux de travailler en toute liberté.

Il participera à la Table-ronde sur le Cinéma Indépendant (Mardi 20 à 16h30 au Cinéma).

 

Pascal Privet

Diplômé en ethnologie et en cinéma, il a créé, programmé et animé pendant trente ans les Rencontres Cinéma de Manosque. Sa connaissance des cinémas du monde et particulièrement du cinéma documentaire l’amène à collaborer avec des festivals et événements de cinéma.

Il a participé à plusieurs Rencontres Cinéma de Pézenas. En 2020, il avait présenté deux films de Markku Lehmuskallio et Anastasia Lapsui, ainsi que des images d’un montage en cours qui est devenu le long-métrage En compagnie d’Anastasia & Markku, cinéastes du Grand Nord projeté au festival d’Alès Itinérances 2023.

Il a présenté les films de Jeon Soo-Il dans plusieurs festivals et travaillé à l’adaptation française d’Entre Chien et loup et El Condor Pasa.

Luisa Prudentino

Luisa Prudentino est enseignante-chercheuse, spécialiste du cinéma chinois.
Auteure de nombreux articles et essais sur le sujet, en 2003, elle publie Le regard des ombres, son premier ouvrage entièrement consacré au cinéma chinois contemporain.

Aujourd’hui elle organise de nombreux festivals et colloques sur le cinéma asiatique et comparé. Elle enseigne, entre autres, à l’INALCO à Paris et à l’Institut de Sciences Po au Havre.

De nationalité italienne, elle est consultante pour des festivals consacrés au cinéma italien. Elle a étudié plus particulièrement la relation entre les grandes villes italiennes et le cinéma que celles-ci inspirent.

Lisa Rossi

Née en 1982, Lisa Rossi a fait des études d’Histoire de l’Art. Elle s’intéresse au cinéma coréen depuis une quinzaine d’années, en dilettante au départ, puis de façon plus active depuis 2021.

Elle est aujourd’hui responsable du tout jeune Festival du Film Coréen de Toulouse au sein de l’Association franco-coréenne de Toulouse Midi-Pyrénées.

Lisa Rossi interviendra sur les films The Host et La Servante.