Liste des films

A CAPPELLA

한공주 – Han Gong-ju
LEE Su-jin
Corée du Sud – 2013 – 1h52   Dimanche 18 à 14h30 au Cinéma
Avec : Cheon Woo-hee, Jung In-sun, Kim So-young

 

A Cappella conte le parcours tragique d’Han Gong-ju, lycéenne, délaissée par ses parents, traumatisée par un lourd secret, objet d’une enquête policière qui la contraint à changer d’établissement scolaire et à emménager chez la mère d’un de ses professeurs. Elle soutient qu’elle est innocente, mais de quoi au juste ? C’est tout l’enjeu de ce film kaléidoscopique fait de flashbacks, accolés à des séquences au présent.

« Un film remarquable, tant dans la mise en scène, que l’image, le
son, le montage et l’interprétation. » Martin Scorsese, au Grand Prix du Festival de Marrakech
« En filmant de façon crue et sans concession la façon dont la victime est broyée par le système, Lee Su-jin peint le portrait brutal et salvateur, d’une jeunesse coréenne égarée. » AVoir-ALire

A GIRL AT MY DOOR

도희야 – Dohee-Ya
July JUNG
Corée du Sud – 2014 – 1h59 – Tous publics avec avertissement  
Lundi 19 à 21h00 au Théâtre

Avec : Bae Doo-na, Kim Sae-ron, Song Sae-byeck

Yeong-nam, jeune femme commissaire de police à Séoul est mutée d’office dans une petite ville côtière. Elle est intriguée par le comportement d’une adolescente, Doo-hee qui, un soir, se réfugie chez elle. Un lien puissant se tisse entre elles, au-delà de la maltraitance familiale, des comportements immoraux d’une petite communauté villageoise, de la perte de l’innocence, du passé qui rattrape Yeong-nam…

« Un premier film subtil. » Le Monde
« Un grand sens du détail et un savoir-faire très sûr dans la montée des émotions. » Libération

ABOUT KIM SOHEE

다음 소희 – Da-eum-so-hee July JUNG
Corée du Sud – 2022 – 2h17 – Samedi 17 à 14h30 au Cinéma
Avec : Doona Bae, Kim Si-eun, Kang Hyun-oh

Kim Sohee, lycéenne, intègre un centre d’appel de Korea Telecom, pour son stage de fin d’études. Confrontée à des conditions de travail dégradantes et aux exigences de sa hiérarchie, elle finit par se suicider. En charge de l’enquête, l’inspectrice Yoo-jin remet en cause le système.

« About Kim Sohee retranscrit de façon éloquente et oppressante les déviances du management au 21e siècle. Le monde du travail coréen souffre d’une déshumanisation galopante qui pousse à la concurrence avec ses collègues de travail et à cultiver la politique du silence.
Diviser pour mieux régner, telle semble être le leitmotiv de la hiérarchie. »
Le Bleu du Miroir

LES ANNÉES SUPER 8

Annie ERNAUX et David ERNAUX-BRIOT
France – 2022 – 1h01 – Dimanche 18 à 17h30 au Théâtre

«En revoyant nos films super huit pris entre 1972 et 1981, il m’est apparu que ceux-ci constituaient non seulement une archive familiale mais aussi un témoignage sur les goûts, les loisirs, le style de vie et les aspirations d’une classe sociale, au cours de la décennie qui suit 1968. Ces images muettes, j’ai eu envie de les intégrer dans un récit au croisement de l’histoire, du social et aussi de l’intime, en utilisant mon journal personnel de ces années-là.» A. Ernaux

« Au fil des années, le commentaire accompagne l’épanouissement
de sa conscience féministe qui nourrira son œuvre. Au-delà de son
bel aspect documentaire, le film comporte un certain nombre de moments amusants, émouvants, ou d’une certaine gravité.
On y retrouve aussi des espoirs et des désillusions nés de la gauche de ces années-là, avec des séquences de voyages dans le Chili d’Allende, mais surtout en Albanie et à Moscou, du temps de l’URSS, qui valent à elles seules le déplacement. » T. Fiorile (Radio France)

AU CIMETIÈRE DE LA PELLICULE

Thierno Souleymane DIALLO
France/Sénégal/Guinée – 2023 – 1h33 – Samedi  17 à 17h30 au Cinéma

En 1953, Mamadou Touré tourne Mouramani, le tout premier film réalisé par un cinéaste d’Afrique noire. Mais personne ne sait où le trouver. Thierno Souleymane Diallo parcourt la Guinée à la recherche de cette œuvre perdue, utilisant sa caméra pour se confronter à l’Histoire et au cinéma, celui qu’on regarde et celui qu’on fait.

« Tourné entre les rues de Conakry et de Paris, le film prend la
forme d’une filature impossible. Le fin limier se tourne vers les
anciens, questionne les experts et les étudiants. Ont-ils un jour
posé les yeux sur ce film fantôme, qui avait fait entrer la Guinée
sur la grande scène du cinéma ? Au premier plan, l’histoire est celle
d’un échec de transmission. Derrière la chasse à l’œuvre, se tient dès lors un récit plus grand qu’elle. Celui d’un champ de ruines où la Guinée, pays sans archive, a historiquement dû voir mourir son cinéma, parti en cendres après l’invasion portugaise de 1970 et la purge des fabricants d’images. » Libération

THE BACCHUS LADY

죽여주는 여자
Jug-yeo-ju-neun Yeo-ja
LEE Je-jong – Corée du Sud, 2016, 1h50 –Dimanche 18 à 09h00 au Cinéma
Avec : Youn Yu-jung, Chon Moo-song

So-young est une dame âgée qui, faute d’une retraite suffisante,
doit arrondir ses fins de mois en devenant une “Bacchus Lady”,
terme élégant pour désigner une prostituée. Ses clients se
font rares. Ses habitués prennent de l’âge, comme elle, et sont
confrontés à d’autres problèmes liés à la sénescence (cancer,
maladie d’Alzheimer, solitude…). Ses conditions de travail devenues
difficiles, mais aussi sa rencontre avec une vieille amie, et l’irruption inattendue d’un petit garçon dans sa vie vont l’obliger à réfléchir à son avenir et à certaines options professionnelles qui s’offrent à elle.

« Le regard amoral du cinéaste sur les situations est indissociable d’une empathie profonde et d’une drôlerie sous-jacente, qui accompagnent ses réflexions récurrentes sur la mort. Un drame gai ou une comédie grave, au choix, transcendés par la figure de la mamie indigne. » L’Humanité

« …Un film qui s’empare d’une réalité aussi triste que méconnue avec profondeur et légèreté. » JDD

BLIER, LECONTE, TAVERNIER, TROIS VIES DE CINÉMA

Chad CHENOUGA
France – 2020 – 1h17 – Lundi 19 à  17h30 au Théâtre
Avec : Bertrand Blier, Patrice Leconte et Bertrand Tavernier

 

Chad Chenouga a eu la bonne idée, simple mais si originale, de réunir trois des plus grands, plus vieux et plus populaires réalisateurs français autour d’une table, pour les faire parler de cinéma. Bertrand Blier, Patrice Leconte et Bertrand Tavernier, qui se connaissent en étant « ni amis ni ennemis » précise Chenouga, conversent librement à partir de citations de cinéastes célèbres (de Woody Allen à Ingmar Bergman en passant par Maurice Pialat ou Alfred Hitchcock).

La discussion, mise en valeur par une réalisation sobre et efficace, ponctuée d’extraits de films, est très instructive. Les anecdotes y abondent, mais aussi d’éclairants propos personnels, parfois intimes, sur la mystérieuse mécanique d’un film en train de se faire ou, au contraire, sur les petits miracles de certains tournages.

« Les trois maîtres, qui s’observaient de loin et se sont rencontrés grâce au réalisateur Chad Chenouga, ont en commun la conscience que le cinéma est une aventure collaborative. Et que, sans grand acteur, il n’y a pas de grand film.»  Télérama

CASH

Chad CHENOUGA et Christine PAILLARD France – 2007 – 1h –
Mardi 20 à  11h00 au Cinéma
Avec : Chad Chenouga et les résidents du centre d’accueil de Nanterre

Toujours du côté de la vie et du jeu, Cash est le récit d’une expérience théâtrale menée avec des SDF du centre d’hébergement de Nanterre, où Chad Chenouga animait des ateliers ludiques et précieux. Les résidents du CASH (le centre d’accueil et de soins hospitaliers de Nanterre – le plus grand centre d’accueil de SDF d’Europe) se lancent grâce à lui dans l’improvisation et l’interprétation avec plus ou moins de talent. Ils jouent leur vie ou laissent libre cours à leur imagination, entre rires et larmes, entre silences et confessions.

 

Ce film montre, à la fois délicatement et clairement, les possibilités d’ouverture qu’offre un atelier artistique dans un lieu où la vie n’est pourtant pas un théâtre. Les personnalités s’y dévoilent peu à peu. Et peut-être que les murs qui les entourent se fissurent…
Grand Prix de la biennale du film d’Action Sociale.

EL CONDOR PASA
콘돌은 날아간다
Kondoleun Nalaganda
JEON Soo-il – Corée du Sud – 2013 – 1h40 – Jeudi 22 à 09h00 au Cinéma

Avec : Cho Jae-hyun, Bae Jeong-hwa 

En rentrant de l’église, une collégienne est assassinée. Un prêtre va présenter ses condoléances à la sa sœur mais en tombe éperdument amoureux.

 

« C’est une histoire de tentation et d’introspection. L’histoire d’un prêtre catholique qui va se sentir coupable à la mort d’une de ses jeunes paroissiennes. Cette tristesse le conduira pourtant dans une relation amoureuse et sa découverte du sexe va tenir à la fois de l’expérience profane et du sacré. Comme souvent, les personnages de Jeon Soo-il éprouvent un profond mal de vivre et plus ils essaient de s’en sortir, plus ils éprouvent la vacuité des sentiments. Avec une grande économie de moyens et de paroles, Jeon Soo-il crée des images au cœur desquelles vibre un sens déchirant de la beauté du monde. » Pascal Privet

« Film austère mais assez beau, El Condor Pasa confirme que Jeon Soo-il est un cinéaste coréen à suivre. Le film est totalement cohérent dans sa volonté de peindre les difficultés de rester soi lorsque l’on perd des proches. » Be kind, Review !

COULEUR DE PEAU : MIEL

Laurent BOILEAU et JUNG France – 2012 – 1h15 –  À partir de 10 ans.
Sam 17 à 17h00 au Théâtre

Environ 200 000 enfants coréens sont disséminés à travers le monde depuis la fin de la guerre de Corée. Jung est l’un d’entre eux. C’est un jeune garçon né à Séoul en 1965. Orphelin, il est adopté par une famille belge en 1971 et grandit en Belgique. Le film relate les moments importants de son enfance et de son adolescence, en alternant des séquences documentaires actuelles, des images d’archives et des scènes animées, pour former un grand et sensible récit autobiographique sur une éternelle quête d’identité.

« Le dessin, mélange harmonieux de 2D et de 3D, éclairé de couleurs chaudes, convient parfaitement à la texture des souvenirs. Par petites touches quotidiennes, Jung raconte son rapport ambivalent à son pays d’origine, du rejet total à la curiosité lancinante. » Télérama

CROSSING THE LINE

Daniel GORDON
Grande Bretagne – 2006 – 1h30 – Mercredi  21 à 17h30 au Théâtre
 

Documentaire surprenant et rare, Crossing the line retrace le
parcours incroyable de James Joseph Dresnick. En 1962, en pleine
guerre froide, ce soldat américain déserte son unité postée en Corée
du Sud et traverse la frontière ennemie pour s’enfuir en Corée du
Nord. Aussitôt arrêté par les soldats nord-coréens, il retrouve là-
bas trois autres déserteurs américains. Ils deviennent ensemble
des stars de la propagande anti-impérialiste et jouent des rôles de
méchants militaires de l’US Army dans de nombreux films…
Qu’est-ce qui peut bien amener un soldat américain à rejoindre la
Corée du Nord ? Pourquoi un gamin né en Virginie, troufion dans
une armée triomphante, voudrait passer sa vie dans une dictature
et y couler ses vieux jours ? Présenté au festival de Sundance en
2007, ce documentaire méconnu de Daniel Gordon tente de trouver
des réponses, en donnant la parole à son personnage principal, toujours installé à Pyongyang 45 ans plus tard, et aux témoins de l’époque.

« Plein de révélations étonnantes et de zones d’ombres intrigantes, ce film dévoile peu à peu une histoire aussi trouble que troublante, si improbable qu’aucune fiction ne la rendrait crédible. Et pourtant… » Positif

DAWSON CITY : LE TEMPS SUSPENDU

Dawson City : Frozen Time

Bill MORRISON USA – 2016 – 2H – Dimanche 18 à 14h30 au Théâtre
 

Dawson City est née de la ruée vers l’or, au Canada, non loin du
cercle arctique, en 1896, la même année que le cinéma. C’est dans
son sous-sol gelé que 533 bobines de films muets miraculeusement
conservées ont été retrouvées en 1978, alors même que toutes
les autres copies connues ont brûlé ou furent négligées. Mais
cette découverte n’était qu’une partie d’une histoire plus large et
captivante encore ; celle de la ruée vers l’or de la ville de Dawson
City, comment elle est passée d’un petit camp endormi de pêcheurs,
situé sur les terres appartenant à un peuple amérindien, à une population furieuse de 40 000 personnes cherchant à tout prix de l’or.

« Le travail magnifique de Bill Morrisson est expérimental et poétique : hypnotisé qu’il est par les mètres de pellicules qui lui font face et par les mémoires anonymes retrouvées, il transmet cette fascination de minute en minute déclenchant une émotion folle. » Culturopoing.com

DE TOUTES MES FORCES

Chad CHENOUGA France – 2016 – 1h38 – Mardi 20 à 17h30 au Théâtre

Avec : Khaled Alouach, Yolande Moreau, Jisca Kalvanda

Nassim est en première dans un grand lycée parisien et semble aussi insouciant que ses copains. Personne ne se doute qu’en réalité, il vient de perdre sa mère et rentre chaque soir dans un foyer. Malgré la bienveillance de la directrice, il refuse d’être assimilé aux jeunes de ce centre. Tel un funambule, Nassim navigue entre ses deux vies qui ne doivent à aucun prix se rencontrer…
Ce film, en grande partie autobiographique, conjugue légèreté et culpabilité, excès et retenues, sur le fil tendu de l’adolescence.

« Un drame énergique, qui interroge avec finesse le déterminisme social. » Télérama

ENTRE CHIEN ET LOUP 

개와 늑대 사이의 시간

Gae oi neckdae sa yiyi chigan

JEON Soo-il Corée du Sud – 2006 – 1h50 – Mercredi 21 à 17h30 au Théâtre

Avec : Ahn Kil-kang, Kim Sung-ja 

Kim, cinéaste, reçoit soudain un coup de téléphone de son cousin Il-kyu, dont les parents avaient été séparés durant la guerre de Corée. Ils ont l’intention de se retrouver en Chine et Il-kyu veut que Kim accompagne sa mère. Alors qu’il se dirige vers Sok-cho, Kim remarque une jeune femme, Young-hwa, qui l’attire. Il la rencontre à nouveau par hasard dans un hôtel et la suit dans les montagnes jusqu’à Tae-bak.

Le film est travaillé par la question de la frontière, frontière entre le passé, qui a donné naissance aux blessures collectives, et le présent dans lequel s’inscrit le désir amoureux, frontière entre les deux Corées, décor de cette rencontre entre un homme et une femme, frontière entre le poids de la réalité et les sentiments de l’être humain.

« Si le récit est hanté d’un spleen inexorable, et peu à peu bouleversant, la mise en scène est, elle, habitée de la joie secrète de faire du cinéma – à laquelle répond la joie d’en être le spectateur. » Les Cahiers du cinéma

ET J’AIME À LA FUREUR

André BONZEL
France – 2021 – 1h37 – Samedi  17 à 14h30 au  Théâtre

 

Depuis son enfance, le co-réalisateur de C’est arrivé près de chez vous collectionne des bobines de films. Grâce à ces instants de vie de cinéastes anonymes et ces traces d’émotions préservées, il reconstitue l’aventure de sa famille. Avec ce film, André Bonzel déclare son amour pour le cinéma. Sur une musique originale de Benjamin Biolay, il raconte une histoire qui pourrait être la nôtre…

« C’est un film peuplé de visages inconnus, d’objets disparus et
de lieux qui ne se ressemblent plus. Nulle nostalgie à la Modiano
pour autant. En retraçant son histoire et en fantasmant (en partie)
celle de ses ancêtres, piqués comme lui par le virus de la caméra,
à l’aide de sa collection de films amateurs, André Bonzel, repousse à nouveau les limites entre documentaire et fiction. Autoportrait à travers les vies des autres d’un enfant du XXe siècle, cabinet de curiosités d’un voyeur généreux, ce film déborde d’amour pour le cinéma, ce mensonge qui dit vrai vingt-quatre fois par seconde. » L’Obs

ÉTAT LIMITE

Nicolas PEDUZZI France – 2023 – 1h42 – Mercredi 21 à 17h30 au Cinéma
AVANT-PREMIÈRE ACID

 

Révélateur de la crise de l’hôpital public, ce documentaire suit l’unique médecin psychiatre de l’hôpital Beaujon de Clichy. Dévoué à ses patients, il tâche d’apaiser leurs douleurs, d’écouter leur parole, de les protéger de leurs propres démons. Réquisitoire féroce et tendre sur la situation de la médecine psychiatrique, le réalisateur pose tout au long de son film la question suivante : comment bien soigner dans une institution malade ?

« Entre dénonciation et dégagement d’une ligne de fuite, État limite
dresse le portrait d’un héros moderne qui prouve que, même sous la pire des contraintes, même au sein d’un système qui a fait les choix les plus condamnables, l’individu conserve une liberté présentant des capacités de résistance insoupçonnées. » Le Mag du cinéma

LA FAMILLE ASADA

浅田家! – Asada-ke ! Ryota NAKANO Japon – 2020 – 2h07 
Dimanche 18 à 21h00 au Cinéma

Avec : Kazunari Ninomiya, Haru Kuroki, Satoshi Tsumabuki

Tiré d’une histoire vraie, le quatrième long de Ryôta Nakano fonctionne à double détente. Il s’ouvre dans une ambiance à la Little Miss Sunshine, en mode portrait de famille azimutée, lesAsada, dont le plus jeune des fils, Masashi, féru de photographie, réalise les rêves secrets des siens – devenir pompier (son père),
épouse de yakuza (sa mère), pilote de F1 (son grand frère) – à travers les clichés où il les met en scène. Puis surgit la catastrophe de Fukushima et l’apparente légèreté laisse place à la gravité quand, devenant bénévole auprès des rescapés, Masashi collecte dans les maisons détruites les photos des sinistrés pour garder intacts des souvenirs.

« La Famille Asada (est) une splendide variation sur la question de la mémoire et du deuil et sur le rôle essentiel de la photographie dans cette transmission-là. Vous submerge d’émotion sans jamais verser dans le larmoyant. »  Première

LA FILLE AUX FLEURS

꽃파는 처녀 – Kotpanum chonio CHOE Ik-gyu et HAK Pak
Corée du Nord – 1972 – 2h07 – Lundi 19 à 14h30 au Théâtre

Avec : Hong Yong-hui, Han Chon-sob

L’histoire se déroule dans les années 1930. La Corée est sous le joug des Japonais et des nobles qui collaborent avec l’envahisseur. La résistance s’organise dans les montagnes. Une pauvre vendeuse de fleurs, Sooni, ne supporte plus de voir toute sa famille réduite à l’esclavage. Elle décide de se révolter et de rejoindre la résistance.

« En référence au texte dont il est tiré (celui d’un opéra), le film est accompagné par moments d’une narration chantée, déchirante elle aussi dans ses accents, qui décrit les malheurs vécus par les héroïnes à la manière d’une voix off. « Pour nous qui n’avons pas de pays, le printemps ne vient pas » chante-t-elle par exemple tandis que les héroïnes s’endorment les larmes aux yeux. Sooni est ce personnage irrésistible qui ne laisse d’autre choix aux spectateurs que de se sentir pères ou mères, grands frères ou grandes sœurs, affreusement inquiets de ce qui pourrait lui arriver dans cet univers sombre fait de misère et de violence de classe. »
David L’Epée

FOUDRE

Carmen JAQUIER Belgique – 2022 – 1h32 AVANT-PREMIÈRE
Jeudi 22 à 14h30 au Cinéma

Avec : Lilith Grasmug, Lou Iff, Benjamin Python

Été 1900, dans une vallée du sud de la Suisse. Elisabeth a dix-sept ans et s’apprête à faire ses vœux quand le décès brutal de sa sœur aînée l’oblige à retrouver sa famille et la vie de labeur qu’elle avait quittée cinq ans plus tôt pour entrer au couvent. Les mystères entourant la mort de sa sœur vont pousser Elisabeth à lutter pour son droit à l’expérience.

« Le premier long-métrage de la réalisatrice romande Carmen Jaquier allie somptueusement la force des montagnes suisses à la ferveur d’un récit d’émancipation féminine, le tout développé avec sensualité et émotion. Foudre transcende les époques. » FIFDH

Foudre est le coup de cœur des Ciné-Rencontres de Prades 2023.

FOUL KING

반칙왕 – Banchikwang KIM Jee-woon
Corée du Sud – 2000 – 1h52 – Tous publics avec avertissement.

Jeudi 22 à 17h30 au Cinéma

Im Dae-ho est un employé de banque médiocre qui manque de confiance en lui, d’autant plus qu’il subit les moqueries et les agressions de son patron. Ce dernier le tabasse carrément lorsqu’il est en retard… Dae-ho essaie donc de prendre des leçons d’arts martiaux pour se défendre. Sauf qu’il abandonne avant même de commencer… En rentrant chez lui, il remarque un gymnase où sont données des leçons de catch. Il essaie de s’y inscrire…

Foul King est une comédie burlesque qui navigue plutôt du côté de Buster Keaton tout en faisant des pieds-de-nez aux superproductions hollywoodiennes et leur légion de super-héros imbattables. Kim Jee-woon livre avec ce film une brillante critique de la société coréenne contemporaine et du monde du travail. Il offre aussi à Song Kang-ho (JSA, Memories of murder, The Host) son premier grand rôle.

« Kim Jee-woon signe une magnifique fable comique dans laquelle l’humour absurde côtoie la critique sociale avec maestria. » Sofilm

LES HEURES HEUREUSES

Martine DEYRES
France – 2019 – 1H17 – Lundi 19 à 14h30 au Cinéma

Philippe Elusse présentera le film Les heures heureuses  ainsi que le film Notre Histoire et participera à la Table-ronde sur le Cinéma Indépendant (Mardi 20 à 16h30 au Cinéma).

 

Entre 1939 et 1945, 45 000 internés sont morts dans les hôpitaux psychiatriques français. Un seul lieu échappe à cette hécatombe, l’asile de Saint-Alban, village isolé en Lozère. Durant ces années noires, soignants, religieuses et malades travaillent côte-à-côte à la survie de tous pour tous, avec la complicité des villageois.

Que s’y est-il passé qui a fait exception ? Retraçant sur plusieurs décennies l’histoire de ce haut lieu de la psychiatrie, à partir de précieuses archives filmées et des récits de ceux qui y ont travaillé, la réalisatrice répond à cette question et démontre comment le courage politique et l’audace poétique qui y ont été mis en pratique – sous l’impulsion de François Tosquelles (psychiatre catalan qui avait fui la dictature de son pays) – ont participé à l’élaboration d’une nouvelle conception de la psychiatrie et de la place du fou dans la société.

« La mémoire filmique de l’hôpital de Saint-Alban nous est dévoilée dans un documentaire aux images touchantes, porteur d’un message politique fort. » Les fiches du cinéma

L’HOMME QUI PEINT DES GOUTTES D’EAU

물방울을 그리는 남자

Oan KIM et Brigitte BOUILLO Corée du Sud/France – 2022 – 1h19 –
Lundi 19 à 11H au cinéma

Il s’agit là du peintre Kim Tschang-yeul, un grand artiste sud-coréen dont un musée porte le nom dans la ville de Jeju en Corée du Sud. Cet artiste intrigue parce que depuis 1971, il ne peint que des gouttes d’eau, toutes les gouttes que l’esprit peut imaginer. Oan Kim, le fils du peintre, va tenter de comprendre à travers sa vie, ses secrets, son histoire singulière, cette obsession. En effet, Kim Tschang-yeul, traumatisé par la guerre de Corée à laquelle il a participé, avait fait de son motif artistique unique un exercice thérapeutique intime et le symbole universel des souffrances humaines.

Le film explore l’univers de l’art comme expression de l’âme. Intime et bouleversant, il traverse le siècle et montre à quel point les traumatismes qui persistent à la suite des conflits et des guerres sont inguérissables.

« Mon sentiment, c’est que les choses les plus fortes nous contrôlent. »
Oan Kim

THE HOST

괴물 – Gwoemul
BONG Joon-ho – Corée du Sud – 2006 – 2h00
Avec : Song Kang-ho, Byun Hee-bong –
Mercredi 21 à 21h au Cinéma

Tous publics avec avertissement.

A Séoul, Gang-du tient un petit snack au bord de la rivière où il vit avec sa famille, dont sa fille adorée Hyun-seo. Un jour, un monstre géant surgit des profondeurs de la rivière et attaque la foule. Gang- du tente de s’enfuir avec sa fille, mais elle est enlevée brusquement par le monstre qui disparaît au fond de la rivière. La famille Park décide alors de partir à la recherche de la créature pour retrouver Hyun-seo…

« Lorsqu’un des leurs est victime du monstre, l’armée américaine envahit Séoul pour imposer ses protocoles à la population. Impossible de ne pas voir là une critique féroce de la présence américaine en Corée du Sud.
Les acteurs surjouent la peur, la colère, le chagrin comme un pied-de-nez au sentimentalisme des blockbusters américains. La vraisemblance du scénario importe moins, car les thèmes symboliques sont là : la solidarité comme rempart à l’impérialisme, l’amour triomphant des responsabilités et la place accordée à ceux considérés comme déclassés. » AVoir-ALire

HOTEL BY THE RIVER

강변 호텔 – Gangbyun Hotel HONG Sang-soo – Corée du Sud – 2018 – 1h36

Samedi 17 à 11h au Cinéma

Un poète sexagénaire, se sentant mourir, fait venir ses deux fils dans un hôtel, au bord d’une rivière pour renouer des liens distendus. Lieu de retrouvailles familiales, l’hôtel est aussi celui d’un désespoir amoureux : une jeune femme trahie par l’homme avec qui elle vivait vient y trouver refuge et demande à une amie de la rejoindre.

« Hotel by the River relève de la rêverie et du mystère. Hong Sang-soo construit autour de cet hôtel au magnétisme étrange un film labyrinthique où, sur plusieurs niveaux de sens, les personnages rêvent – peut-être ensemble – tandis que le spectateur reste libre de choisir sa clé de lecture. » Le Rayon Vert

L’ÎLE

섬 – Seom KIM Ki-duk – Corée du Sud – 2000 – 1h30 –
Dimanche 18 à 21h00 au  Théâtre
Avec : Suh Jung, Kim Yu-seok, Park Sung-hee

Interdit aux moins de 16 ans


Hee-jin loue des maisons flottantes au sein d’un magnifique parc naturel. Elle y tient aussi le rôle de serveuse, de taxi-barque et même de prostituée pour certains locataires. L’un d’entre eux, qui vient là pour se cacher, l’intrigue et l’attire…

L’Île est le premier film de Kim Ki-duk à avoir été distribué en
France, avant son film le plus connu, Printemps, été, automne, hiver et… printemps, avec lequel il partage bien des points communs, tant par la beauté des images que par la radicalité des gestes. C’est à la fois son film le plus controversé et le plus représentatif de son œuvre.

« C’est à la fois une fable cruelle et un beau film étrange. » Télérama

Avertissement : pêcheurs et pécheurs, si vous n’avez pas l’estomac bien accroché, ce film se chargera de le faire… avec des hameçons !

JSA (Joint Security Area)
공동경비구역

Gongdong gyeongbi guyeok JSA – PARK Chan-wook

Corée du Sud – 2000 – 1h50 – Vendredi 16 à 20h30 au Cinéma 

Tous publics avec avertissement.

Avec : Lee Byung-hun, Song Kang-ho, Lee Young-hae…

Dans un poste de garde situé du côté nord de la zone commune de sécurité séparant les deux Corées, deux soldats nord-coréens sont tués par un soldat du sud. Le nord parle de tentative d’invasion, tandis que le coupable affirme avoir été victime d’un enlèvement. Une enquête est menée par une inspectrice neutre pour apaiser la crise déclenchée par cette affaire.

Grand film étonnant, énorme succès du box-office en Corée du Sud, JSA est avant tout une gigantesque première dans le cinéma coréen. Parce que c’est le premier film à ne pas représenter les Nord-Coréens comme des méchants. Parce qu’il détend indéniablement les relations entre ces deux pays ennemis. Parce qu’il montre comme jamais leur zone frontière. Et parce qu’il aborde avec sensibilité cette question éternelle : pourquoi nous faisons-nous la guerre alors que nous sommes tous frères ?

« Joint Security Area est un film subtil et puissant qui vient percuter l’actualité. » L’Humanité

LAISSEZ-MOI

Maxime RAPPAZ Suisse/France/Belgique – 2023 – 1h32 – Mercredi 21 à 09h00 Cinéma
AVANT-PREMIÈRE ACID
Avec : Jeanne Balibar, Thomas Sarbacher, Pierre-Antoine Dubey

Claudine consacre toute sa vie à son fils. Toutefois, chaque mardi, elle s’offre une plage de liberté et se rend dans un hôtel de montagne pour y fréquenter des hommes de passage. Lorsque l’un d’eux décide de prolonger son séjour pour elle, Claudine en voit son quotidien bouleversé et se surprend à rêver à une autre vie.

« Tous les mardis, Claudine a un rituel qui lui est propre, parfaitement
rodé. On l’observe : d’abord sa démarche, puis son regard, sa
gestuelle, sa façon toute à elle de mener la danse, de prendre et de donner avec élégance. Le regard charmeur, le sourire enjôleur, le verbe mesuré, elle nous captive et nous éblouit par sa simple façon d’être, son chic… Cette présence fascinante est aussi le lieu de tensions profondes et de mouvements contradictoires, entre l’affirmation puissante de sa liberté et l’acceptation absolue de sa condition de mère qui, malgré (ou à cause de) son amour, l’empêche et la contraint. » ACID

LOCATAIRES

빈집 – Bin jip

KIM Ki-duk
Corée du Sud – 2004 – 1h30 – Dimanche 18 à 11h00 à Cinéma
Avec : Lee Seung-yeon, Jae Hee, Kwon Hyuk-ho

Tae-suk arpente les rues à moto. Il laisse des prospectus sur les poignées de porte des maisons. Quand il revient quelques jours après, il sait ainsi qu’elles sont désertées. Il y pénètre alors et occupe ces lieux inhabités, sans jamais rien y voler. Un jour, il s’installe dans une maison aisée où loge Sun-houa, une femme maltraitée par son mari.

« Ce film plutôt apaisé semble tourner une page sur le terrorisme sexuel qui caractérisait les précédents films de Kim Ki-duk et rebutait certains spectateurs. L’histoire est racontée sans paroles et on s’en rend à peine compte tant Kim Ki-duk réussit à captiver par la seule force de ses images, magistralement composées et rythmées. » Première

MEMORIES OF MURDER 

살인의 추억 – Salinui chueok BONG Joon-ho
Corée du Sud – 2003 – 2h10 – mardi 20 à 14h30 au Théâtre 

Avec : Song Kang-ho, Kim Sang-kyung, Byun Hee-bong

En 1986, dans la province de Gyunggi, le corps d’une jeune femme violée puis assassinée est retrouvé dans la campagne. Deux mois plus tard, d’autres crimes similaires ont lieu. Dans un pays qui n’a jamais connu de telles atrocités, la rumeur d’actes commis par un serial killer grandit de jour en jour. Une unité spéciale de la police est ainsi créée dans la région afin de trouver rapidement le coupable. Elle est placée sous les ordres d’un policier local et d’un détective spécialement envoyé de Séoul à sa demande. Devant l’absence de preuves concrètes, les deux hommes sombrent peu à peu dans le doute.

« S’inspirant d’un fait divers de la fin des années 1980, le cinéaste Bong Joon-ho joue avec les codes du polar et réussit à inventer un récit étonnant qui mélange l’atroce et le burlesque. » Le Monde

MEMORY BOX
Joana HADJITHOMAS et Khalil JOREIGE France/Canada/Liban – 2021 – 1h42 – Samedi 17 à 21h00 au Théâtre 
Avec : Rim Turki, Manal Issa, Paloma Vauthier

 

Montréal, la veille de Noël. L’arrivée d’un colis va bouleverser le trio familial que forment Teta, la grand-mère, Maïa, la mère et Alex, l’adolescente qui va découvrir à travers des photos, des collages, des carnets, des cassettes, adressés à une amie dont la famille s’est réfugiée en France en 1980, la vie d’adolescente de Maïa, à Beyrouth. En numérisant ces documents et en les partageant, Alex crée une nouvelle histoire épistolaire avec ses amis. Par des allers- retours entre le passé libanais et le présent montréalais, elle va percer à jour les événements tragiques qui ont touché sa famille pendant la guerre du Liban.

« Memory box met en scène avec pudeur la relation entre deux héroïnes en quête d’identité et une période capitale de l’histoire du Liban. » Marianne

« Oscillant entre secrets et souvenirs, Memory box est un récit d’exil qui intrigue et bouleverse. » Positif

MISH-MISH

Bukra fil Mish-Mish

Tal MICHAEL
France/Israël – 2019 – 52min – Mercredi 21 à 14h30 au Théâtre 

 

En 2010, dans la petite maison de banlieue parisienne de la famille
Frenkel, une cave semblable à mille autres dévoile un trésor inestimable : les bobines des premiers dessins animés arabes
de l’histoire. Leurs auteurs ne sont autres que Salomon, David et Herschel Frenkel. Ces trois juifs ashkénazes, pionniers du cartoon en Egypte dans les années 1930, ont inventé le personnage de Mish-Mish Effendi, véritable symbole de l’homme du peuple égyptien.
Mais l’hostilité égyptienne envers le nouvel État d’Israël a mis un frein à ce succès. Les émeutes contre la population juive égyptienne ont provoqué un exode massif. Les Frenkel sont partis pour la France et bien qu’ils aient continué à créer des projets animés, ils n’ont jamais rencontré le même succès. Faisant fi des exils subis au gré de l’histoire les Frenkel ont tout sacrifié (vie conjugale, temps et argent) à leur art et à leur personnage Mish-Mish.

« Le film de Tal Michael invite le spectateur à remonter le cours de l’histoire, dans un voyage fascinant au cœur d’un pays et de sa mémoire.» Les Films d’Ici Méditerranée

NOME

Sana Na N’HADA Guinée-Bissau – 2023 – 1h57- AVANT-PREMIÈRE ACID

Mardi 20 à 21h00 au Cinéma

Guinée-Bissau, 1969. Une guerre violente oppose l’armée coloniale portugaise aux guérilleros du Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap Vert. Nome quitte son village et rejoint le maquis. Après des années, il rentrera en héros. Mais la liesse laissera bientôt place à l’amertume et au cynisme.

« Le film suit plusieurs personnages, sans que l’on puisse parler
pour autant d’œuvre chorale, et ajoute une touche d’onirisme à
des événements le plus souvent tragiques. Le spectateur ne sera
évidemment pas insensible à cette grâce poético-fantastique. Les qualités visuelles de Nome sont indéniables, dans une narration où l’on sent que le cinéaste a voulu jeter toutes ses forces dans la bataille. » Sens Critique

NOTRE HISTOIRE

Vincent DIETSCHY FRANCE – 2022 – 2H03               EXCLUSIVITÉ

Mardi 20 à 14h30 au Cinéma

Avec : Anastasia Robin, Olivier Martinaud, Maïlys Favraud

Vincent Dietschy raconte l’histoire d’un personnage qui est en partie lui, sans être lui. En 2015, dans le onzième arrondissement de Paris, l’alter ego de Vincent, Jean, un cinéaste au creux de la vague, rencontre Stacy, une actrice en devenir. Cette rencontre donne naissance à un film qui est aussi une tragi-comédie moderne, une lettre d’amour à une femme, un hommage à un quartier victime du terrorisme, un autoportrait, une critique sociale, le récit d’une relation où le désir sexuel et l’urgence de travailler ensemble se mêlent.

« Pendant dix ans, salle après salle, une seule salle à la fois. » Telle est la stratégie de distribution singulière de ce film.
La Rencontre Cinéma de Pézenas accueille la deuxième séance de ce pari fou.

« Et dans ce film, pour le coup, le désir est partout : dans ce que ça raconte, dans ce que ça produit, dans la façon dont c’est fabriqué, dans l’expérience de distribution alternative totalement inédite par laquelle il ira à la rencontre du public Les Fiches du Cinéma

NOUS, LES CHIENS

언더독- The Underdog
OH Sung-yoon et LEE Choon-baek Corée du Sud – 2019 – 1h42

Mercredi 21 à 14h30 au Cinéma

Film d’animation – Avec les voix de : Claire Tefnin, Pierre Lognay, Pierre Lebec

CINE-GOÛTER – Tarif unique à 3 € – À partir de 6 ans

Moongchi, chien fidèle et joueur, est abandonné par son maître,
au bord d’une forêt. Complètement perdu, il rencontre une meute
de chiens errants de tous poils, comme lui, laissés pour compte.
Entre recherche de nourriture et attaques de féroces chasseurs de
chiens, ils décident de partir en quête d’un territoire déserté par les
hommes, pour y retrouver une vie paisible. Commence alors un long voyage…

« Ponctuée d’obstacles, d’humour et de mélancolie, cette odyssée sans temps morts embarque le spectateur dans des paysages qui ressemblent à des peintures. Nous, les chiens parle de quête du bonheur, de solidarité et du rapport entre les animaux et les humains. Sans manichéisme, puisque (tous) les humains n’y ont finalement pas le mauvais rôle. » Le Parisien

OASIS

오아시스 – Oasis

LEE Chang-dong
Corée du Sud – 2002 – 2h12

Avec : Seol Kyeong-gu, Moon So-ri, Ahn Nae-sang…

Jong-du, jeune délinquant rustre et attardé, sort de prison après avoir purgé une peine à la place de son frère qui avait renversé un homme. Souhaitant rendre visite à la famille de la victime défunte, il en aperçoit la fille. Cette dernière, gravement handicapée, est abandonnée dans un vétuste appartement. Jong-du en tombe peu à peu amoureux…
Ce film prouve qu’il y a de la majesté dans les êtres les plus disgracieux et de l’amour dans les cœurs les plus froissés, comme il y a des oasis dans les déserts les plus arides.

« Lee Chang-dong étudie avec minutie les préjugés sociaux et l’indifférence méfiante auxquels la société condamne les handicapés. Peu à peu, le réalisme des détails et des comportements laisse place à la poésie et au lyrisme. » Libération

LA PETITE FILLE DE LA TERRE NOIRE

검은 땅의 소녀와

Geomen tangyi sonyeo oi

JEON Soo-il (Voir p. 15)
Corée du Sud – France – 2007 – 1h29 – Mardi 20 à 21h00 au Théâtre

Avec : Yu Yun-mi, Jo Jung-jin

Young-lim, fillette de 9 ans et son grand frère Tong-gu, attardé mental, vivent avec leur père dans un village minier de la province de Kangwon. Elle aime chanter des comptines, danser devant la télévision et jouer avec son grand frère.

Lorsqu’il est contraint de quitter son travail de mineur pour des raisons de santé, le père tombe dans la dépression et l’alcoolisme. Young-lim est alors la seule à devoir – et pouvoir – assumer les responsabilités familiales.

« Cette accumulation de maux pourrait donner lieu à un débordement de pathos. Il n’en est rien. La mise en scène, d’une sécheresse délibérée, ne s’appesantit sur aucun d’eux, privilégiant le silence et l’enregistrement comme dénué de passion de ce désastre humain et social. Cela donne au film une forme particulièrement étrange. » Le Monde

PETITE FORÊT

리틀 포레스트 – Liteul Poreseuteu YIM Soon-rye

Corée du Sud – 2018 – 1h43 – Dimanche 18 à 17h30 au Cinéma
Avec : Kim Tae-ri, Jin Ki-joo, Ryoo Joon-yeol

Rien ne va dans la vie de Hye-won, 20 ans. Sur un coup de tête, elle décide de quitter Séoul, laissant ses problèmes derrière elle. De retour au village, elle retrouve ses amis d’enfance. Alors que l’hiver se prépare, les journées de la jeune fille sont remplies de moments paisibles, autour de repas préparés avec des ingrédients cultivés dans une nature préservée. Elle découvre peu à peu la véritable raison qui l’a poussée à revenir dans sa maison natale, où elle a vécu avec sa mère.
Avec 2 millions d’entrées en Corée du Sud, Petite forêt a été un succès public en forme de symbole du refus d’une partie de la jeunesse de jouer la compétition qu’on lui impose. Adapté du manga éponyme du japonais Igarashi Daisuke, le film est une ode à la simplicité qui détonne dans le paysage cinématographique sud-coréen habituellement visible.

« Un film en suspens, que colore le rythme des saisons. Dans cet écrin de douceur naturelle, le spectateur se sentira à son aise. Yim Soon-rye donne au temps que l’on prend toute sa valeur subversive, comme une réponse à notre monde obsédé par la rentabilité. » A Voir-A Lire

POUDRE MOUILLÉE

COURT MÉTRAGE D’ELI GARCIA
FRANCE – 2022 – 10 MIN
En présence d’un membre de l’équipe.

Un groupe de personnes du bas peuple observent deux nobles s’affronter en duel. Ils se permettent de débattre sur qui mériterait de gagner. Mais à force de discuter, une possible contestation pourrait perturber ce duel, et par conséquent l’ordre établi.

Eli Garcia est un jeune cinéaste piscénois. Il a tournée Poudre Mouillée en 2022 à Pézenas et au Lac du Salagou avec un casting 100 % héraultais.

THE PRESIDENT’S LAST BANG

그때 그사람들
Geuddae geusaramdeul
IM Sang-Soo Corée du Sud – 2005 – 1h42 – Samedi 17 à 09h00 au Cinéma
Avec : Han Suk-kyu, Baek Yoon-sik, Song Jae-ho
Le 26 octobre 1979, à Séoul, le Président Park, autocrate notoire, s’apprête à passer une soirée très privée dans sa résidence, en compagnie de sa garde rapprochée et d’une jolie starlette. Mais un de ses plus fidèles collaborateurs, le directeur des services secrets coréens (KCIA), a choisi ce moment-là pour l’assassiner… Complot mûrement planifié ou accès de folie ? Le film, par sa dimension grotesque, laisse envisager les deux hypothèses. Le réalisateur Im Sang-soo donne libre cours à son goût pour le sarcasme et l’irrévérence. Le caractère profondément coréen du film et de son sujet n’empêche pas pour autant d’évoquer le Docteur Folamour de Kubrick, Jacques Tati et même Shakespeare. Les éléments satiriques voisinent avec des scènes insolites ou burlesques et des ruptures de ton étonnantes.
Le film est d’un énergie, d’une audace, d’une liberté insensées. Etourdissant. L’Obs

LE PRINCIPAL

Chad CHENOUGA France – 2023 – 1h22 – Lundi 19 à 21h00 au Cinéma
Avec : Roschdy Zem, Yolande Moreau, Marina Hands Sabri Lahlali est principal adjoint dans un collège de quartier. Il est l’exemple même de la méritocratie et de l’ascension sociale. Sérieux et rigoureux, il souhaite que son fils Naël suive ses traces et parte étudier dans les meilleurs lycées. Mais Naël commence à prendre un mauvais chemin, mettant en danger ses résultats quant à l’obtention de son brevet. Face à ce risque qui l’écrase, Sabri choisit de mettre de côté ses propres convictions… Comme Annie Ernaux le fait dans ses livres, ce film met en scène la question de l’héritage culturel, les malaises d’un transfuge de classe sociale, la légitimité, la confiance et la honte.
« Le récit construit un suspense comportemental qui maintient en haleine sans effets superflus, misant avant tout sur les regards, les attitudes et les intonations d’acteurs exceptionnels. » Positif

RUE BLEUE

Chad CHENOUGA France – 1988 – 24 minAvec : Lysiane Meis, Nassim Chouari

Mardi 20 à 11h00 au Cinéma

Ali est un jeune garçon débrouillard, obligé de s’occuper de sa
mère en manque de somnifères. Il forme avec elle un étrange
couple. Elle, seule, immature et démissionnaire, lui, petit bonhomme solide, responsabilisé par la force des choses. Ce film de 24 minutes les suit pendant une journée…

« Grâce à son écriture limpide et son imparable sincérité, Chad Chenouga raconte avec talent une journée âpre et sans répit. C’est avec beaucoup de chaleur qu’il regarde ses personnages. On pense évidemment à Ken Loach. » Bref Cinéma

LA SERVANTE

하녀 – Hanyo
KIM Ki-young
Corée du Sud – 1960 – 1h51 – Jeudi 22 à 14h30 au Théâtre

Tous publics avec avertissement.

Suite à un déménagement dans une maison plus grande, Myeong- sook, professeur de piano, engage une domestique pour soulager son épouse. Petit à petit la servante ne tarde pas à montrer un comportement trouble et ambigu. Amoureuse de Kim Donk-sik, elle va s’adonner à un jeu démoniaque pour détruire cette famille.

« Véritable drame en huis clos, violent à des moments, psychologiquement complexe à d’autres, ce film reste singulier dans le patrimoine du cinéma coréen qui mérite largement sa place dans les meilleurs films du pays. »
Kurosawa-cinema

SOUVENIR

천년학 – Chun nyun hack IM Kwon-taek

Corée du Sud – 2007 – 1h46 – Mardi 20 à 09h00 au  Cinéma


Avec : Oh Jung-hae, Oh Seung-eun, Ryoo Seung-yeong

Un maître du chant traditionnel coréen enseigne son art à sa fille Song-hwa et le tambour à son beau-fils Dong-ho. Le père est un professeur sévère, toujours en quête deperfection pour ses jeunes élèves. Ne supportant plus ses exigences, Dong-ho s’enfuit et abandonne à la fois la musique et sa demi-sœur qu’il aime en secret…

« Le réalisateur a fait le choix de proposer une nouvelle version du film qui le révéla au public occidental en 1995 (La chanteuse de Pansori) en revisitant le récit de la transmission du chant traditionnel de Yoo-bong à ses deux enfants adoptifs à travers le prisme des sentiments qui les unissent. Pour l’occasion, la chanteuse de pansori Oh Jung-hae retrouve à la fois le réalisateur et le rôle de Song-hwa face à Jo Hyun-jae qui s‘est impliqué totalement dans le film au point de refuser toutes les autres propositions pour 2006 et d’acquérir une solide formation de joueur de tambour. » AVoir-ALire

SUNEUNG

명왕성 – Myungwangseong SHIN Su-won

Corée du Sud – 2013 – 1h47 – Lundi 19 à 09h00 au Cinéma
Avec : Lee David, Sung Joon, Jo Seong-ha

Yujin est retrouvé assassiné. Les soupçons se portent sur June, un de ses camarades de classe. En remontant le fil des événements, c’est un univers d’ultra-compétition et de cruauté au sein de ce lycée d’élite, où la réussite au « Suneung » pour l’entrée des élèves dans les meilleures universités, est une obsession.

« Suneung s’interroge sur un fléau emblématique de la volonté excessive de réussite de la Corée du Sud : le traitement réservé à la jeunesse façonnée à cet esprit de compétition redoutable au point de perdre repères, clairvoyance et limites.» Mondociné

 

LE TEMPS DU VOYAGE

Henri-François IMBERT France – 2023 – 1h26 –
Mercredi 21 à 11h00 au Cinéma
AVANT-PREMIÈRE

 

Par la suite la plupart de ses films ont un lien fort avec l’Occitanie comme notamment No pasaran, album souvenir (2003) qui évoque l’exode des Républicains espagnols en France en 1939 ; Le Temps des amoureuses (2008) qui revient sur le tournage de Mes petites amoureuses de Jean Eustache à Narbonne en 1973 ou encore Piet Moget, un matin, portrait du peintre et collectionneur hollandais installé à Sigean dans les années 50. Il a également réalisé plusieurs films en référence à André Robillard.

En 1940, le gouvernement de Vichy ordonna l’internement administratif de tous les nomades de France sous prétexte que « la circulation des nomades représente, en temps de guerre, un risque de diffusion des informations stratégiques ».

Des milliers de Tsiganes, pourtant de nationalité française, furent ainsi maintenus jusqu’à la fin de la guerre dans une trentaine de camps dont ceux de Jargeau dans le Loiret et d’Agde, dans l’Hérault. Dépouillés de leurs biens, les Tsiganes eurent alors à reconstruire leurs vies après ces années d’emprisonnement.

À partir de ce fait historique, le réalisateur va à la rencontre d’hommes et de femmes dans les communautés gitanes et manouches. Ensemble, ils retissent les fils de la mémoire et questionnent le présent des Tsiganes aujourd’hui.

« L’origine de ce film se trouve peut-être dans une chanson de Jean Ferrat Les derniers Tsiganes que j’écoutais enfant. Le refrain m’impressionnait particulièrement : Et la liberté, femme de Gitan, tombe poignardée sous l’effet du temps. Le ciel se fait lourd, les roses se fanent, nous vivons le temps des derniers Tsiganes ». HF Imbert

TOUBIB

Antoine PAGE France – 2023 – 2h05 – Mercredi 21 à 21h00 au  Théâtre
AVANT-PREMIÈRE

 2010. Angel, 18 ans, choisit de « faire médecine ». Antoine, son frère, décide de suivre son parcours, et se lance dans un film qui durera douze ans. Douze ans d’apprentissage, du marathon d’examens aux premières consultations, de l’adrénaline des stages en hôpitaux aux méditations solitaires d’un jeune médecin de campagne. Douze ans de vie ponctués de remises en question et de prises de conscience, qui conduiront Angel à s’engager en faveur d’une médecine sociale. Trajectoire singulière sur fond de pandémie, Toubib est un voyage au cœur de notre « état de santé » : ce qui nous lie à la vie, à la mort.

En 2015 nous recevions Antoine Page à la Rencontre et nous proposions au public de découvrir ses films Chalap, Une Utopie Cévenole et C’est assez bien d’être fou. Nous le recevons près de 10 ans après avec un projet au long cours déjà amorcé à l’époque, Toubib, un film où s’affirme la radicalité de son style, et où l’intime et le politique s’imbriquent dans chacun des plans.

TOUT CE QUI NOUS RELIE

JUNG 
France/Corée du Sud – 2023 – 1h48 – Samedi 17 à 21h00 au Cinéma
Avec : Laëtitia Marty, Lilou, Yi Jongho, Jong Petit-jean…

AVANT-PREMIÈRE

À la fois documentaire et récit intime, réalisé entre la France et la Corée, Tout ce qui nous relie est surtout l’histoire d’un passage de relais, entre une maman avec son bagage d’adoptée coréenne, et sa fille adolescente, au moment où la construction identitaire est à son apogée, période charnière et délicate de la rupture avec l’enfance.

 

« Il s’agit d’un film sur la transmission avec le regard que je porte
sur mon propre vécu… C’est un film sur la question de nos racines,
sur notre histoire, celle de notre famille, et aussi sur celles que nos enfants se construisent. » Jung

UN PONT AU-DESSUS DE L’OCÉAN

Francis FOURCOU
France – 2022 – 1h40

Jeudi 22 à 11h00 au Cinéma

 

Des grandes plaines osages d’Oklahoma aux montagnes d’Occitanie, issues respectivement de deux cultures autochtones dont le lien d’amitié date d’il y a deux siècles (les Osages d’un côté, les Occitans de l’autre), deux femmes parlent de la menace qui plane sur leurs cultures et leurs langues.

« À l’heure où des communautés humaines s’entre-déchirent, où règne la haine, […] il est bienfaisant d’être témoin d’une telle fraternité et entente entre des peuples. Sans doute, certes, le rapprochement est-il plus aisé, moins risqué, lorsqu’un océan sépare ces peuples, nécessitant qu’un pont soit jeté, plutôt que lorsque ceux-ci vivent en voisins, tombant dans le sinistre schéma des frères ennemis. » LeMagduCiné